dimanche 6 mars 2016

Coupe Davis, France 5, Canada 0


Cette dernière journée de Coupe Davis où le sort de la compétition était plus de nature symbolique que compétitive, car la France s'est qualifiée la veille.


Tout était réuni pour que la fête finisse en beauté. Le soleil au rendez-vous a donné de belles couleurs et encore plus de chaleur au spectacle final. Que dire de cette journée ? 

Le public a fait le déplacement en masse -les parking étaient plein- pour voir Gasquet et Tsonga. Ces confrontations ont permis de prendre des informations utiles sur le niveau de forme des joueurs. 

Dire que c'était un entrainement contrôlé serait mentir sur l'engagement de Gasquet qui a conclu en 2 sets dont le dernier au tie-break. 

Le sort de Tsonga qui a perdu son premier set au tie-break s'est joué dans l'épaule douloureuse de Pospisil qui abandonne la partie et laisse le score à 5-0 pour la France. 

Le Canada dépossédé de ses leaders a souffert sur les courts en Guadeloupe. Tsonga a de sérieuses questions à se poser sur son niveau de préparation. Peu affûtée, il m'a semblé peu "fit" malgré une tournée sur terre en Amérique du Sud. 

L'équipe de France ressoudée a célébré sa victoire dans une joie collective et partagée. 

Noah à sa manière a remercié la foule qui lui a bien rendu et aussi les ramasseurs de balles avec lesquels il a fait partagé le tour d'honneur avec le team France. La joie des joueurs s'est exprimée sur le central par des pas de danse où chacun a été amené à s'exprimer dans une ronde festive qui caractérise nos cultures afro-caribéenne. 

Gael Monfils, le régional de l'étape, l'enfant du pays a beaucoup été sollicité par une foule heureuse de le voir, traduisant ainsi une proximité particulière qu'il a fortement ressenti. C'est une foule heureuse qui est repartie du vélodrome de Baie-Mahault. 

Ce spectacle de qualité a donné à ceux qui l'ont vu -certes des sueurs froides aux organisateurs soucieux de réussir - mais surtout du bonheur et aussi de la fierté. De belles images positives ont été renvoyée de la Guadeloupe en mondiovision.

L'île souvent jugée dangereuse a fait mentir ses détracteurs; aucun incident à part une voiture dont le moteur a pris feu.

Une jeune organisation parfaite qui atteste, en dépit des inquiétudes, un réel savoir faire révélé pour surmonter un défi international en 4 mois. 

Cette compétition fera date dans l'histoire sportive de l'île : c'est la plus grande compétition internationale jamais réalisée localement. 

Quand on sait les reculs et refus systématiques de l'équipe de France de football à venir, même en exhibition, on peu se poser des questions. 

Cette réalisation doit pousser ceux qui sont en charge du sport en Guadeloupe à repositionner la nature et les fonction des relations entretenues avec les fédérations nationales. Il ne s'agit plus que d'exécuter des tâches - les payer sans rien dire -mais réellement d'y être associé en réel partenaire pour que les legs, donc les retombées soient plus importantes pour nos populations.

La Coupe Davis se souviendra de cette étape guadeloupéenne 2016.

Harry Méphon

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