dimanche 8 février 2015

QUE VIENNENT FAIRE LES TROUPES FRANÇAISES AU CAMEROUN ?


On se souvient en 2010, l´armée coloniale française débarquait au port d´Abidjan en Cote d´Ivoire avec pour faux prétexte " la protection des ressortissants français en danger hypothétique en Cote d´Ivoire." La suite ont la connait plus 100 000 ivoiriens tués par la France, l´Onuci et la rebellion Soro-Ouattara suivi de la séquestration et la déportation du président élu Laurent Gbagbo. Aujourd´hui la Cote d´Ivoire est un pays en déliquescence avancée. Bravo la France ! 
En 2013 au Cameroun pour débarquer au port de Doaula, la France a pour faux prétexte "la stabilisation de la situation chaotique en RCA" qu´elle a elle même contribué à déstabiliser avec l´appui du Tchad d´Idriss Debi(P. Mballa)

Mais que vient faire l´armée française à Douala ?

Selon des informations, le BPC Dixmude, bâtiment de la marine nationale française est arrivée avec à son bord 350 hommes et une centaine de véhicules de combats. Au port de Douala depuis Jeudi dernier, est-ce uniquement pour servir de base arrière au ravitaillement des troupes du côté de la Centrafrique ? 
Mais l’on ne cessera de se poser la question de savoir pourquoi avoir choisi la base arrière qu’est le Cameroun alors même que le Tchad qui aurait participer à la prise de pouvoir de Bangui et la France sont en bon terme et constituait une base arrière plus sûre. 
De forts soupçons de déstabilisation sur cette présence y compris le convoiement des armes et matériels sophistiqué de la France sur le territoire camerounais augure une préparation de transition. N’oublions surtout pas que des tentatives infructueuses avaient déjà été enregistrées jadis. L’on se souvient d’ailleurs de ces conteneurs estampillés ONU, interceptés à l’Est Cameroun et réquisitionnés par les autorités sécuritaires car contenant des armes alors qu’ils se rendaient à la frontière pour soi-disant donner de l’aide alimentaire aux déplacés. Ce subterfuge n’avait donc pas permis d’achever la mission d’armement dont ne sait qui était destinataire.

En jargon militaire, si cela ne s’appelle pas de l’encerclement, comment pourrait-on attribuer une telle attitude ? Yannick Ebosse

Et certains observateurs de la scène politique camerounaise d’y voir la volonté hégémonique de la “mère patrie”, qui cache mal son malaise depuis 2011. Date à laquelle, Paul Biya, dans son discours de fin d’année à la nation, pointa un doigt accusateur vers les pays du Nord. Pour une première, le Chef de l’Etat reconnaissait qu’au rang des difficultés que rencontrait la relance économique en Afrique, figurait en bonne place, l’inégalité des termes de l’échange. “Les problèmes du monde occidental, et en particulier celui des dettes souveraines, ont pris le pas sur ceux des pays en développement. Nous continuerons à développer nos rapports avec la Chine, qui devient pour nous un partenaire majeur, et tout autre pays ou grand groupe qui voudraient bien s’associer avec nous pour participer à la mise en oeuvre de nos grands projets”. 
Des propos, qui traduisaient à suffisance, la volonté du Chef de l’Etat, de s’affranchir de la tutelle économique de l’occident.
Cette incursion chinoise, dans un domaine qui jusque là, était la chasse gardée des puissances occidentales, on peut en outre citer, la visite des experts en armements et autres hauts gradés chinois au Cameroun. Visite qui aurait abouti, à en croire nos sources, à des accords militaires entre le Cameroun et l’empire du milieu.

Toutefois, il se dit dans les salons huppés de la métropole économique, suite à l’attribution de la construction du second pont sur le Wouri au groupe français Sagem-Satom, à hauteur de 125 milliards de F Cfa et non plus à une entreprise chinoise qui n’en demandait que la moitié, que la “mère patrie” va coûte que vaille, “redresser la barre et reprendre le contrôle du navire”. Elle, qui ne cache plus son irritation devant l’intérêt de plus en plus manifeste des chinois sur le continent en général, et sur le Cameroun en particulier.

Paul Biya aura-t-il le courage suffisant pour appliquer le “patriotisme économique”, qu’il brandissait fièrement en 2011 ? Le Cameroun va-t-il concéder à l’armée française la création d’une base militaire dans les régions de l’Extrême nord et/ou de l’Est, tel qu’il se susurre dans les milieux diplomatiques? Flore Honga

FRANCE GO HOME !!!!

Une compilation de Patrick Philippe Mballa 

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