mardi 28 octobre 2014

JUSQU'AU BOUT, C'EST-A-DIRE JUSQU'AU DESASTRE TOTAL, CETTE NATION REFUSERA DE CONSTATER LE PLUS SIMPLEMENT DU MONDE, QU'UN PAYS DE VIEILLARDS, CELA NE MARCHE PAS...!


C'est avec une obscénité totale, au mépris des règlements et de tous leurs engagements, que ces gens qui nous gouvernent ont présenté, face à leurs partenaires européens, un budget pour l'année 2015 prévoyant d'entrée de jeu un déficit budgétaire abyssal de 95 milliards d'euros, correspondant à 4,3 % du PIB, bien loin des 3% autorisés et surtout qu'ils s'étaient déjà engagés à atteindre pour l'année 2014...!

Bien sûr, les gens de Bruxelles étaient bien décidés à ne pas encore se laisser flouer d'une façon aussi désinvolte, mais ils ont cependant accepté que soient au moins sauvées les apparences. C'est ainsi que les gens de Bercy ont tout de suite trouvé 3 milliards de réduction du déficit, non pas grâce à des entrées d'argent miraculeuses et de dernière minute, mais par une nouvelle estimation, plus optimiste, de la charge de la dette qui devrait selon cette second mouture, être moindre que ce qui avait été tout d'abord estimé lors de l'élaboration du budget...

Vous comprenez bien que tout cela ce n'est du pipeau, de la poudre aux yeux, du bidouillage de chiffres afin d'un mensonge technocratique, et qu'en fin de l'année 2015, nous courrons tous les risques de voir le déficit supérieur encore aux 95 milliards initialement estimés...

Mais ce mensonge arrange tout le monde puisque à Bruxelles, la commission pourra faire valoir auprès des nations vertueuses qui respectent les règlements, qu'elle veille et sait faire respecter la légalité communautaire...

En réalité, les faits sont têtus et la logique des choses implacable...

Non ce pays ne retrouvera pas la prospérité perdue, non il n'en finira, ni avec le déficit budgétaire, ni avec l'accroissement de la dette et l'énorme charge financière de celle-ci, ni avec la perte de compétitivité de ses entreprises, ni avec l'accroissement du déficit commercial, ni avec l'accroissement du chômage, ni avec aucune des autres calamités qui le frappent, parce qu'elles ont toutes, absolument toutes, une même et irréductible cause, le vieillissement de la population de ce pays, ce que du plus humble au plus grand, personne dans ce pays ne veut entendre, pas même ici sur FB...

Non, on ne fait pas un pays dynamique et plein d'avenir avec des vieillards, et il est pourtant facile de le comprendre. Mais les gens de ce pays évoquent tout, L'Europe, l'Euro, la concurrence déloyale des autres, les 35 heures, l'incompétence des travailleurs, voire leur fainéantise, les fraudeurs de l'assurance chômage et des allocations familiales, les immigrés, les martiens, et d'autres encore, mais ne veulent pas savoir qu'on meurt de vieillesse, et qu'une issue fatale attend une nation déjà vieille, et qui ne cesse de continuer à vieillir...

Dans leurs récriminations, il y a un point où ils ont malgré tout raison, c'est le rôle parasitaire de la haute finance internationale. Mais, ils manquent de remarquer que si celle-ci est devenue si puissante, c'est parce que de façon opportuniste, elle frappe les corps malades, et que si les nations n'avaient pas commencé à s'endetter pour masquer leur perte de capacité, ces financiers ne seraient pas devenus plus puissants que les gouvernements qu'ils tiennent à la gorge...

Ainsi les choses vont-elles continuer, de nouveau locataires viendront tôt ou tard au Palais et à l'hôtel Matignon, ils tenteront de faire des économies en supprimant toutes sortes d'allocations, de relancer l'économie en proposant de travailler beaucoup plus pour faire le travail qui n'existe pas, et d'accepter des réductions de revenus, autrement dit d'accepter de devenir pauvre, pour que le pays puisse s'enrichir, et il est bien connu que toutes ces mesures possèdent la vertu de faire rajeunir la population...

Paris, le 28 octobre 2014
Richard Pulvar

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