mardi 8 juillet 2014

MAXIMA ACUNA DE CHAUPE, LA RÉSISTANCE DE LA SOURIS CONTRE UNE MULTINATIONALE !

Maxima a été rouée de coups plusieurs fois par la police, pour la chasser de ses propres terres pour la multinationale Yanacocha. Elle a meme été laissé inconsciente la toute dernière fois, elle et sa fille.
MAXIMA Acuna de Chaupe est un symbole extraordinaire de résistance, elle incarne le pot de terre contre le pot de fer, Maxima contre Goliath , elle est le grain de sable imprévu qui fait ralentir un effroyable rouleau compresseur. 
Maxima est un incroyable petit bout de femme qui résiste, elle est une paysanne de la région de Cajamarca sur les hauteurs andines au nord du Pérou. 

En 1994 elle a acheté sa propriété pour y cultiver et faire vivre sa famille, tout allait bien jusqu'au moment ou la multinationale Yanacocha a décidé de tout faire pour l'exproprier afin de mettre en oeuvre le projet minier Conga, un gigantesque projet d'extraction minière à ciel ouvert et future catastrophe environnementale colossale contre laquelle de nombreuses organisations internationales dont Amnesty internationale, ont déjà tiré le signal d'alarme.
En effet les dangers environnementaux et humains sont tels, même la Coordination de l’ONU à Lima, s'est vu dans l'obligation de mettre en garde le gouvernement péruvien devant le désastre qui se prépare.mais l'Etat péruvien fait la sourde oreille. 

En outre en réalisant le projet Conga , le Pérou pourra avoir un poids dans les négociations en cours entre l'Union européenne et quelques pays d'Amérique du sud pour mettre en place un équivalent du TAFTA (le traité transatlantique). 

Pour l'heure ces négociations sont mises en stand by au niveau de la Colombie qui ne peut pas signer un tel traité en raison des fortes oppositions et résistances sur son sol des paysans notamment, des négociations mises au ralenti au Pérou également à cause du projet Conga qui n'est pas encore en oeuvre et donc in fine à cause aussi de la petite souris Maxima qui ne se laisse pas compter, qui résiste et qui ne veut pas se laisser déposséder de ses terres par le géant Yanacocha. 
Maxima et son mari .
Il faut ajouter que pour la France le groupe BNP-Paribas est un des financiers de Yanacocha. 

Tout cela pour donner l'idée contre quoi se bat Maxima Acuna de Chaupe, et des pressions elle en a subi et d'une violence rare !

Elle a été battues plusieurs fois par , la toute dernière elle a été laissé en état d'inconscience elle et sa fille gisant sur le sol.

Pendant que ses agresseurs , des policiers de la Division des opérations spéciales de la police nationale du Pérou (les DINOES), la frappaient au sol, lui ont dit "tu es une puce que nous allons écraser !" . 


Un petit bout de femme qui lutte pour sa famille et pour l'essentiel de la vie .
A propos des coups qu'elle a reçu Maxima a déclaré « On nous a demandés de partir, raconte-t-elle. Nous avons refusé. Nous avons été agressés par la police. Notre plainte devant un tribunal a été classée. ».

Outre les coups son bétail a déjà été tué , Maxima disait lors de son passage à Paris en mai dernier « On m’a volé mes moutons, les policiers m’ont frappée, ainsi que des membres de ma famille. On nous menace de mort par téléphone ». Maxima a dit aussi : « Nous ne pouvons plus nous déplacer librement, explique-t-elle. Si je quitte ma maison, je ne suis pas certaine de pouvoir y revenir. Je ne peux plus travailler comme avant, cultiver mes terres et vendre mes pièces de textiles sur les marchés. Nous n’avons plus d’argent pour payer le loyer de ma fille qui étudie à Cajamarca (la capitale provinciale). »


Sur les hauteurs andines de Cajamarca (Pérou )...
Lors de son déplacement à Paris pour récolter des soutiens elle était en état d'angoisse permanente et répétait sans cesse "comment vais je faire pour nourrir ma famille?", elle a refusé toute visite ou excursion à caractère touristique car seul le sort de sa famille, de sa terre lui importait.

A cette occasion pour ses besoins à elle et sa famille , pour l'organisation de sa défense au procès des personnes à Paris ont fait une quête pour elle, un membre du comité de soutient à Cajamarca (un comité de soutien de défense présent en France) me confiait qu'elle en a été tellement émue qu'elle a dit en larme "je vais pouvoir acheter une vache pour nourrir ma famille.

Dans un tel moment, ce raisonnement incroyable de bon sens à de quoi faire réfléchir.

Son impudence à ne pas se laisser faire lui vaut en ce moment un procès de la part la multinationale qui entend lui régler son cas entre quatre murs, vite fait et faire ensuite démarrer le projet Conga au pas de charge.

Lors de l'audience du 20 juin dernier une collusion très nette entre l'Etat et la multinationale était visible. 


Maxima en lutte , photo prise en février au moment où une nouvelle fois la multinationale avait œuvré auprès des services administratifs du Pérou pour faire invalider les titres de propriété de la famille Chaupe.
Les deux parties, l'avocat de la société et le procureur général siégeaient à la même table et faisaient copinage au grand jour.

Toutes Ces pressions sont rudes pour la santé de Maxima et pour sa famille, lors de son passage à Paris plusieurs observateurs avaient pu constater de la fragilité de son état de santé, les dernières nouvelles en provenance de Cajamarca ne sont pas bonnes car elles annoncent que Maxima est en mauvaise santé car elle doit en plus faire des dizaines de kilomètres parfois à pied pour se rendre aux audiences, cela lui prend des jours pour se rendre chacune des audiences et pour y revenir également.

Mardi 8 juillet a lieu une autre audience c'est la raison pour laquelle le mouvement IDLE NO MORE France a lancé un appel à solidarité mondial avec Maxima , pour que justice lui soit fait équitablement, pour que ses titres de propriétés soient reconnus et qu'elle puisse vivre dignement sur ses terres.
En plus de la pétition et du courrier à envoyer pour soutenir Maxima et signifier à la justice au Pérou que Maxima n'est pas toute seule, que plusieurs personnes dans le monde ont l'oeil sur ce qui se passe, des appels à rassemblements non violents sont lancés devant chaque ambassade dans le monde. 

Pour la France à Paris : Flashmob au 50 avenue Kléber à 17h30

JUSTICE POUR MAXIMA, JUSTICE FOR MAXIMA, JUSTICIA PARA MAXIMA !!! Conga nova !


Emmanuelle Bramban 

Page FB de l'événement du 8 juillet https://www.facebook.com/events/917002901658944/?ref_newsfeed_story_type=regular

Les coordonnées du comité de soutien à Cajamrca

Pour leur écrire : comitesolidaritecajamarca@gmail.com
Pour s’informer : http://solidaritecajamarca.blogspot.fr/

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