mardi 6 mai 2014

Le CREFOM et le CRIF travailleront ensemble contre les intolérances


Patrick KARAM, président du Conseil Représentatif des Français d'Outre-Mer (CREFOM), et Roger CUKIERMAN, président du Conseil Représentatif des Institutions juives de France (CRIF), ont signé ce matin un mémorandum commun afin d’unir leurs forces contre le racisme et l’antisémitisme et d’étendre la diffusion des mémoires de la Shoah et de l'Esclavage.

Patrick KARAM, président du CREFOM, a déclaré :

«Je suis particulièrement fier d’avoir ouvert, avec le président du CRIF, Roger CUKIERMAN, une étape inédite dans le nécessaire dialogue entre les diverses composantes du peuple français.

« La montée des intolérances, la recrudescence des propos et actes racistes, antisémites et du négationnisme font peser de graves menaces sur la cohésion sociale et le pacte républicain. C’est donc un acte fort que deux institutions représentatives engagent une réflexion et un travail communs sur toutes ces questions. » 

« Ce Mémorandum est un cinglant démenti à ceux qui tentent d’opposer les mémoires de la Shoah et de l’Esclavage et les populations entre elles. Nous allons au contraire renforcer nos combats respectifs en renforçant une compréhension et un respect réciproques. »

« Il constitue aussi une réponse concrète à ceux qui, comme le maire FN de Villers-Cotterêts, se mettent en marge de la République et salissent leur mandat en refusant d’appliquer la loi sur les commémorations nationales de l’esclavage et de leur abolition. »

Le Président du CREFOM considère enfin que « ce sont des signaux extrêmement forts et positifs en faveur du vivre-ensemble qui sont aujourd’hui donnés à la société française dans son ensemble. »

Détails du Mémorandum :

Le CREFOM et le CRIF pourront selon le Mémorandum « renforcer leurs actions respectives pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme et pour étendre la diffusion de la mémoire de la Shoah et de l'Esclavage » et « mener des actions communes pour lutter contre le révisionnisme, que ce soit la négation de la Shoah ou la contestation de l’esclavage comme crime contre l’humanité ».

Le CRIF et le CREFOM, qui conviennent de se rencontrer « au moins une fois par an », souhaitent notamment « favoriser dans leurs communautés respectives une meilleure connaissance de la Shoah et de l'Esclavage dans les territoires d'outre mer », tout en soutenant « la construction en Île-de-France d'un Mémorial sur l'Esclavage à l'image de ce qui est lancé en Guadeloupe, en coopération avec le Mémorial de la Shoah ».

Cette coopération sera particulièrement poussée et privilégiée, puisque le CREFOM et le CRIF pourront « s’associer mutuellement à leurs groupes de réflexions, d’études ou d’action respectifs et à la diffusion d’informations et d’études menées conjointement » mais aussi mettre en œuvre « des moyens communs à ce combat, dans les domaines de la prévention, de l’information, voire des actions communes devant les tribunaux après concertation préalable ».

A ce titre, le CRIF et le CREFOM pourront exercer un « droit d’alerte » l’un vis-à-vis de l’autre lorsqu’ils jugeront qu’une affaire « sensible » (notamment politique ou médiatique), liée au racisme ou à l’antisémitisme, méritera une intervention commune. Un groupe de travail paritaire décidera de l’action commune à mener (« action judiciaire, demande d’explications écrites, communiqué de presse notamment »).

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