lundi 19 août 2013

MOSCOU 2013, c'est fini vive Pekin 2015 !


Cette dernière journée riche en émotions et de coups de théâtre a tenu le public en haleine. C'est Tamgho qui a illuminé cette dernière soirée dans un très grand concours de triple-saut en terre de Russie, terre de triple, pour les puristes patrie de Sanieev, un redoutable triple sauteur soviétique des années 70, qui a fait beaucoup de misères aux Guadeloupéens Bernard Lamitié et Christian Valétudie

Dans un concours où avec trois français en présence, Rapinier et Bafuanga, ces deux jeunes ont été fébriles. 

Tamgho (18.04) dans un concours de tous les dangers gagne l'Or en Russie dans un concours où le jeune Cubain Pichardo (17.68 m) a poussé le Français dans ses retranchements en réalisant des marques à plus de 18 m mordu de peu. 

Tamgho revient de loin, il le sait : dérapages, Frasques, blessures; itinéraire tourmenté d'un talentueux enfant turbulent de banlieue. Il a su aussi canaliser cette énergie en s'entourant de compétences et l’expertise dont celle du Cubain, Yvan Pedroso, champion du monde de saut en longueur. 

Environnement sans lequel le sportif n'est rien surtout au moment des crises où souvent l'athlète est seul et doit réagir. 

J’apprécie la performance dans les qualités professionnelles de redoutable compétiteur dont il fait preuve; dimension importante car il sut vaincre d'abord l'échec de la blessure, le retour à la compétition et surtout le poids des responsabilités qui était sur ses épaules, car il était attendu. Il s'est comporté en réel leader. Sa victoire, sauve un bilan mitigé de l'équipe de France.

Les 4 médailles (1 or, 2 argents, 1 bronze) Tamgho devient le nouveau champion du monde depuis Doucouré (2005) masquent, à mon avis des carences. Une seule médaille (inattendue) chez les femmes atteste une dimension fragile dans laquelle beaucoup se contentent et se complaisent au nom de la jeunesse et de l'expérience au moment où ce discours s'applique à toutes les nations à l'exemple de la Caraïbe qui maintient et confirme sa position dans le concert international.

En ce qui concerne les DOM, la présence martiniquaise et guadeloupéenne doit progresser dans la qualité des performances. Les régressions sont fortes les Arron, Girard, Perec tardent à apparaître, une réelle réflexion pragmatique s'impose en profondeur et non pas de manière superficielle dans un discours formaté à la française au nom de la jeunesse... 

Dans les coups de théâtrs les relais ont été un jeu de surprises désagréables, qui ont décimé tout le sprint français. Dès les séries, les hommes en absence de Lemaître après une transmission catastrophique entre Arnaud en manque de vitesse terminale et Vicaut se retournant finissent à la 6ème place (38.97). 

Les filles en finale ont longtemps cru à la médaille d'argent qu'elles ont pourtant reçue sur le podium et célébrée. Mais c'est aussi la dureté de notre sport, la réglementation est impitoyable ! Elle aurait nécessité une meilleure efficacité pour ne pas vivre une telle situation cocasse. 

Le recours des Anglaises après trois heures ont donné le verdict : la France est disqualifiée après une mauvaise transmission. Donc les Jamaïcaines (41.29) ont fait respecter leur loi en prenant une revanche sur les jeunes américaines sans Jeter et Félix (42.75) et les anglaises en bronze (42.87). 


Les Jamaïcains (37.36) triomphent sans coup férir avec inévitable BOLT devant les américains (37.66) et les Canadiens (37.92) les Anglais finissant troisième encore une fois on été disqualifiés en finale mondiale. Dans un tel contexte les victoires de la Keyniane SUM (1.57.38) au 800 m et l'Allemande l'AOBERGFÖLL (69.05m) sont passées sous silence.

Ces championnats sont terminés chacun repart avec ses convictions en ce qui me concerne (on reviendra), Moscou a consacré le sprint jamaïcain. 

Bolt avec sa 8ème médaille d'or a rejoint le légendaire Carl Lewis au panthéon du sprint. Bien que de bonnes performances ont été réalisées on a pas vu de record du monde. 

Certains on dit "lutte contre le dopage", certes en espérant que les résultats ne seront pas entachés de surprises, d'autres dans mes échanges sur place ont évoqués que les athlètes ont fait leur job car "They havn't not fun" pour se transcender. 

La Russie a réussi ses championnat dans la bataille des médailles. Dans un comptage où prédomine elle finit première devant les USA qui ont gagné le plus grand nombre (25) et la Jamaïque. 

C'est le dernier podium qui au niveau des influences politiques qui comptera dans la lutte hégémonique que se livre les nations dans le sport. Dans ce concert, la France finit 10ème et semble se satisfaire de cette place.....

L'athlétisme donc se porte bien....! 

En 2015, rendez-vous à 22h de Paris à Pékin.

Harry Méphon

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