samedi 13 juillet 2013

QUAND CERTAINS PRETENDENT REGLER UNE CAUSE, EN AGISSANT SUR SA CONSEQUENCE

La Chine est un pays plein de dynamisme, parce que c’est un pays jeune, plein de confiance en lui, et bien dirigé, concernant pour le moins, les questions économiques et de développement.

Ce pays à donc réalisé en 2012 un excédent commercial de 231 milliards de dollars, pour un taux de croissance avoisinant les 8%, après que celui-ci ait été de plus de 10% des années durant.

Ceci, de telle sorte que malgré de très lourds investissements effectués chez lui pour son propre compte, ce pays dispose d’une réserve financière de plus de 1500 milliards d’euros, lui permettant d’intervenir dans des programmes ambitieux de développement, particulièrement en Afrique, et de soutenir en les rendant ainsi curieusement dépendantes d’elle, les puissances endettées et leurs économies défaillantes.

Grâce à tout cela, la Chine peut offrir à ses citoyens la possibilité que tous ne saisissent d’ailleurs pas, de partir à la retraite dès l’âge de 55 ans pour les femmes, et de 60 ans pour les hommes, et même de 50 ans pour les ouvrières, et 55 ans pour les ouvriers.

Remarquons bien ici le distinguo fait pour les femmes par rapport aux hommes, et pour les métiers les plus pénibles par rapport aux autres, ce qui montre que la réflexion « philosophique » concernant cette question de la retraite, a été bien plus poussée la bas qu’ici, tant il est vrai que les hommes et les femmes n’ont pas la même résistance aux effet du « labeur », et que les métiers les plus pénibles nécessitent que l’heure du repos vienne plus tôt pour eux, que pour les autres.

Face à cela, la France qui est un pays que les responsables politiques ont laissé devenir de plus en plus vieillissant, sans la moindre ambition d’enrayer ce processus délétère, profondément démotivé par des années d’une politique de renoncement au progrès sous des prétextes de raison, et qui demeure sans plus être en aucune façon dirigé, puisqu’aucun programme social ambitieux n’a même été pensé par les carriéristes qui feignent désormais de la diriger, et auxquels il n’importait que de se faire élire, afin de satisfaire leur égo et leur soif de pouvoir…

Elle a donc essuyé un déficit commercial en 2012, de 67 milliards d’euros, après celui catastrophique de 2011, de 78 milliards d’euros, et celui d’autres années encore aussi désastreuses, en cumulant ainsi une dette totale de 1834 milliards d’euros.

Or, plutôt que de traiter toutes ces causes, le vieillissement, la démotivation, et la mauvaise gouvernance, ceux-là mêmes qui sont responsable de cette dernière, n’envisagent que d’amplifier encore la conséquence désastreuse de cette situation, en s’en prenant à l’âge de départ à la retraite qu’ils envisagent de porter prochainement à 65 ans minimum pour tous… !

Tout se passe alors comme si il était possible d’enrayer la cause d’un désastre, en amplifiant encore celui-ci.

Reculer encore l’âge de départ à la retraite, parce qu’on se montre totalement incapable de restaurer le dynamisme nécessaire pour que la nation puisse subvenir à ses besoins, c’est prendre acte sans courage, sans ambition, sans volonté, et sans fierté, de cette incapacité, la tenir pour logique, alors qu’il s’agit d’une insulte faite au génie de la nation, et condamner celle-ci à la régression définitive…

Malheureusement, il se trouvera jusqu’au bout des citoyens pour refuser obstinément de constater cette évidence, à savoir que c’est cette classe politique qui nous propose de nous adapter aux conséquence de son incapacité, qui constitue le problème majeur de ce pays, et qu’il convient de toute urgence de nous en débarrasser par tous les moyens…


Paris, le 13 juillet 2013
Richard Pulvar

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