mercredi 26 juin 2013

POURQUOI L’ATTAQUE N’A-T-ELLE PAS EU LIEU ?


Parce que les agresseurs ont été piégés, avant de pouvoir mal faire...

Il aura fallu plusieurs décennies avant que l’on apprenne que lors de la crise de Cuba en 1962, notre humanité est passée à deux doigts du cataclysme nucléaire, qui ne nous aurait probablement pas permis de pouvoir en parler aujourd’hui...

En effet, les consignes soviétiques en ces temps extrêmement tendus de guerre froide étaient que si un sous-marin soviétique lanceur d’engins se faisait attaquer, et que le capitaine du bâtiment ne parvenait d’aucune façon à joindre son haut commandement pour recevoir des ordres, il devait riposter, car ce silence ne pouvait-être que le signe que la nation toute entière s’était faite attaquer...

Lorsque les Américains traquent et, se croyant eux-mêmes attaqués, attaquent en ces temps un sous-marin soviétique dans la mer des caraïbes, ils ignorent totalement que ce sous-marin est porteur d’ogives nucléaires capables d’atteindre depuis cette mer, les Etats Unis...

Face à cette écrasante responsabilité, et contrevenant aux dispositions, le capitaine tentera encore une fois et parviendra finalement à entrer en contact avec son commandement, et ceci, alors que les Américains ayant été prévenu au dernier moment de ce qu’il en était, avaient cessé leurs attaques...

Nous l’avons échappée belle...

Peut-être apprendrons-nous alors d’ici quelques années qu’un épisode du même genre, c’est à dire de la même extrême dangerosité, vient de se passer en Syrie...

En effet, l’affaire se passe entre le mois de novembre 2011, jusqu’au mois de mai 2012, et vous remarquerez à quel point depuis cette date, les discours belliqueux de certains fous de guerre, comme malheureusement nous en possédons deux exemplaires caricaturaux au sommet de notre nation, ont subitement été mis sous l’étouffoir...

Le plan des agresseurs était de faire encercler la ville de Damas par les mercenaires djihadistes, dont on savait qu’ils n’avaient pas la capacité à eux seuls de l’emporter, pour contraindre l’armée syrienne à des manœuvres qui en auraient fait la cible facile des missiles de croisières lancé par la task force américaine opérant en méditerranée orientale, laquelle est constituée de plusieurs navires de guerre, organisés autour d’un porte-avion.

Les mercenaires ont donc procédé à cet encerclement, c’était à l’automne dernier. Mais c’est alors que pour empêcher la poursuite de cette action, les Russes ont développé un important dispositif naval, entre cette task force disposée au large à l’abri des batteries côtières, et le littoral syrien.

S’il est certain qu’il y avait en réalité et heureusement pour nous, peu de risque pour qu’au cas ou l’attaque aurait été maintenue, les Russes s’en prennent directement à la marine américaine en engageant ainsi un conflit majeur aux conséquences incalculables, il n’empêche que pas un chef militaire, serait-il américain, n’engagera un combat dans une situation où il souffrirait d’une telle vulnérabilité, où toute sa flotte risquerait d’être envoyée par le fond par une riposte ennemie, en tablant simplement sur l’idée, même si elle est probable, que cette riposte ne se fera pas.

Les chefs militaires américains n’ont pas eu envie de jouer à la roulette russe, et pour être sûr de pouvoir mener sans risque pour eux cette opération, il leur aurait fallu déjà détruire la flotte russe, ce qui bien sûr, n’était pas envisageable...

La contre attaque de l’armée syrienne lui a alors permis d’infliger de sévères défaites aux mercenaires, et c’est alors que cette affaire à tourné au cauchemar pour les agresseurs. Car, cette opération qui nécessitait d’être rapidement menée, afin que le régime tombe, et que personne ne tente de le restaurer, aura permis par le fait même de ce contre temps, une internationalisation du conflit extrêmement problématique pour les agresseurs, qui voit dès lors l’intervention aux cotés de l’armée syrienne, du redoutable Hezbollah libanais, et de milliers de partisans chiites irakiens et iraniens, et jusqu’à d’autres partisans provenant des anciens pays de l’est, qui arrivent à la rescousse par milliers, de plus en plus nombreux. Ceci fait qu’à moins d’une intervention directe au sol par les armées atlantistes, à laquelle se refusent tous les chefs militaires, les mercenaires djihadistes, seraient-ils puissamment armés, n’ont plus aucune chance de l’emporter...

En effet, la difficulté des assaillants réside dans le fait que les missiles russes, capables de détruire pour les uns les missiles de croisière américains, et pour les autres de frapper les unité américaines, ont une portée supérieure à celle de ces missiles de croisière, de sorte que si la marine américaine voulait s’en mettre à l’abri en se mettant plus au large, ses missiles ne pourraient plus atteindre leurs objectifs...

Piégés sont-il, et s’ils désirent absolument poursuivre, ils devront procéder à une surenchère inimaginable dans un conflit où la sécurité de leurs nations et de leurs populations n’est pour l’instant en rien menacée, mais qui le deviendrait grandement s’ils s’entêtaient...


Paris, le 26 juin 2013
Richard Pulvar

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