jeudi 28 février 2013

CPI : Le journaliste Frédéric Taddeï s'indigne, en signant sur Newsring une tribune intitulée "Arrêtons les frais" :


Les juges de la Cour pénale internationale de La Haye examinent en ce moment les preuves rassemblées contre Laurent Gbagbo afin de décider s’il y a lieu de poursuivre l’ancien président ivoirien pour crime contre l’humanité. Ne devrions-nous pas en profiter pour examiner de notre côté les preuves accumulées contre la CPI et juger si cette cour mérite, oui ou non, de poursuivre son travail ?

- Depuis sa création, en 2002, dans le cadre du Statut de Rome, la CPI ne s’attaque qu’à des Africains. Racisme? Impuissance? Aveuglement? Chacun peut en déduire ce qu’il veut. Toujours est-il qu’au cours des dix dernières années, selon la CPI, massacres et crimes de guerre ont été, comme par hasard, l’exclusivité de la Côte d’Ivoire, de la Libye, du Darfour, de la Centrafrique, de la République démocratique du Congo et de l’Ouganda… Le reste du monde? Rien à signaler. L’Irak et l’Afghanistan? Cool! Le Tibet? La Syrie? Pas de problème…

- Non contente d’invoquer un soi-disant droit international qui, en réalité, ne s’applique pas de la même manière à tous les Etats puisque des pays comme la Russie, la Chine ou les Etats-Unis n’ont pas signé ou ratifié le Statut de Rome et que les pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU peuvent mettre un veto à la saisine de la CPI, celle-ci ne s’en prend jamais aux vainqueurs, seulement aux vaincus. Prenant exemple sur le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, créé en 1993, qui condamne tous les Serbes lui tombant sous la main et blanchit systématiquement leurs adversaires, qu’ils soient Croates ou Bosniaques, la CPI incrimine ce pauvre Gbagbo, mais se garde bien d’enquêter du côté des partisans d’Alassane Ouattara, soutenus par les grandes puissances. De même avait-elle attendu que Kadhafi soit sur le point de perdre la guerre contre les Français, les Anglais et les Américains pour l’accuser de crime contre l’humanité… Peut-on encore parler de justice quand on se montre à ce point faible avec les forts et fort avec les faibles?

- D’ailleurs, depuis dix ans, la CPI n’a cessé de dévoyer le concept de crime contre l’humanité. Né au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour punir et rendre imprescriptibles des crimes d’une atrocité exceptionnelle, celui-ci se retrouve aujourd’hui confondu avec n’importe quel massacre. Comme si le camp d’extermination d’Auschwitz, le bombardement de Dresde et le massacre de Sétif, c’était la même chose ! Comme si une tentative de génocide et la répression d’une manifestation devant la télévision ivoirienne revenaient exactement au même!

Les preuves de forfaiture étant nombreuses et répétées, ne devient-il pas urgent de mettre un terme à cette parodie de justice internationale qui agit comme un instrument de domination supplémentaire au service des pouvoirs en place et finit par déshonorer les 121 pays ayant ratifié le Statut de Rome ?

Frédéric Taddeï (Directeur éditorial de Newsring)

HOMMAGE DIGNE POUR L’INDIGNÉ STÉPHANE HESSEL PLACE DE LA BASTILLE


Mercredi 27 février il est à peine 19h, place de la Bastille, au pied des marches de l’Opéra Bastille s’agglutine peu à peu une foule venue en réponse à différents articles de presse et aux invitations sur les réseaux sociaux pour rendre un hommage digne à Stéphane Hessel, dont le décès est survenu aux premières heures du jour.


En peu de temps la place est noire de monde, elle est grouillante de journalistes, la presse internationale est la en grand nombre, dans la foule les têtes grisonnantes ne composaient l’essentiel de l’assemblée. En effet, les contemporains de Stéphane Hessel sont de tous âges visiblement, une partie de l’assemblée est donc jeune, quoi de plus normal après tout car l’engagement de Stéphane Hessel auprès de la jeunesse notamment en matière d’éducation était une des causes pour lesquelles il s’est battu toute sa vie.




Un homme juché sur les marches tient une affiche géante du portrait de Stéphane Hessel sur laquelle est inscrite « Inclinons nous », un autre à coté lui tient une autre affiche avec un texte, des bougies sont allumées au pied des marches, les journalistes mitraillent , filment et interviewent à tous va, puis un homme prend la parole dans un micro pour cadrer un peu les choses et demander aux membres de la presse de bien vouloir descendre au pied des marches , rappelant que l’évènement étant spontané, non couvert par des autorisations spécifiques et qu’à ce titre un grand respect devait prévaloir pour le lieu et aussi en mémoire du grand homme disparu.

Ensuite le micro est tendu, disponible à qui le veut bien, les prises de paroles volontaires se succèdent alors les unes aux autres, une prise de parole libre à l’image des convictions de Stéphane Hessel.




Des proches de Stéphane Hessel sont les premiers à s’exprimer, ils rappellent son parcours, ses combats, son militantisme engagé, ses prises de positions n’hésitant pas être à contre-courant des gouvernances, y compris de gauche, qui ne n’œuvrent pas pour la justice sociale de la nation, c’est-à-dire que les élus de la démocratie ne veillent pas à ce la redistribution des richesses s’effectue au sein de la société afin que chaque citoyen vive dignement, lui le résistant toujours sur les routes de la résistance bravant l’establishment dès qu’il le fallait. L’histoire de son manifeste est évoquée, à savoir que quand il écrit « Indignez-vous » il la fait publier sans contrat classique d’auteur, premièrement parce qu’il ne pensait pas que son ouvrage aurait rencontré un tel succès, il pensait qu’il aurait attiré un public restreint, aussi quand les royalties du livre sont arrivées sonnantes et trébuchantes au vu des maintes ruptures de stocks Stéphane Hessel, a pris la décision de ne garder aucun centimes et d’en reverser l’intégralité à la cause Palestinienne chère à son cœur. Des membres du mouvement Indigné informent qu’en même temps se tiennent des hommages à Toulouse, Clermont-Ferrand, Bordeaux mais qu’aussi que des appels ont été lancés en Espagne à Barcelone et Madrid à la Puerta del Sol de même qu’au Québec également.




L’influence de Stéphane Hessel sur les mouvements européens Indignés et Occupy aux Etats-Unis est détaillée succinctement.

A un moment un anonyme venu d’Orléans prend la parole, un homme d’une cinquantaine d’années, au chômage depuis un certain temps, ayant de grandes difficultés à retrouver du travail ce qui de fait le met en situation de précarité économique et financière proche du dénuement, l’homme raconte cela pour expliquer pourquoi il est là ce soir, pourquoi il a fait le déplacement exprès du Loiret.

En ayant entendu l’annonce du décès de Stéphane Hessel cela lui a causé une grande peine puis ayant appris que se tiendrait un hommage dans la capitale, place de la Bastille, il n’a fait ni une ni deux, il est allé à sa gare, a expliqué aux contrôleurs sur le quai pourquoi il désirait voyager vers Paris, en quoi cela lui tenait à cœur mais qu’il n’avait pas les moyens de prendre un titre de transport. Les contrôleurs eux aussi touchés d’apprendre pareille chose l’ont autorisé à prendre place à bord du train et lui ont fournis un ticket de retour. Il dit la voix émue que si dans sa situation il ne baisse pas les bras c’est parce qu’il y a des personnes comme Stéphane Hessel qui lui donne la force et le courage d’avancer.

Entendant son récit un couple de personnes d’un certain âge s’approche de lui et une fois qu’il remet le micro et lui proposent alors le gite pour la soirée.

La solidarité sociale prônée par Stéphane Hessel trouve là une bien belle illustration ! Beaucoup de jeunes s’expriment, martelant que la voie montrée par Stéphane Hessel doit être poursuivie, que le meilleur hommage à lui rendre c’est non seulement de s’indigner mais aussi de s’inscrire dans l’action pour modifier la cruauté sociale actuelle causée par le monde de la finance car le changement ne tombera du ciel.



Leur succède dans la prise de parole, une jeune femme qui lance un coup de gueule, elle rappelle la récente immolation du chômeur au pôle emploi, le désespoir conduisant à cette extrémité, qui justement ne doit pas laisser la société passive car si de telles choses se produisent c’est qu’il y a urgence, que c’est le signal d’alarme montrant qu’il est temps d’agir, elle invite tout un chacun à un rassemblement ce vendredi en hommage également pour cet homme décédé, face au pôle emploi où il s’est immolé.

Dans d’autres interventions la présidence Hollande est fustigée au même titre que la précédente, le nom de Manuel Valls est conspué, en égards aux expulsions dont il est le maitre d’œuvre à son poste ministériel.




Par conséquent si les gouvernants ne représentent plus le peuple dont ils ont la charge élective alors la colère populaire est d’emblée légitime et que des alternatives participatives citoyennes sont à mettre en place, conformément aux principes de Stéphane Hessel le tout dans la non-violence.

Ce matin Stéphane Hessel s’en est allé vers d’autres cieux mais ce soir place de la Bastille lieu hautement symbolique tombeau des représentants de l’arbitraire jadis où le peuple opprimé a naguère pris sa liberté, sa voix rebelle a résonné, elle s’est exprimée par les bouches de ses enfants prêt à reprendre son flambeau.




Ce soir et demain tous Indignés actifs, merci monsieur Hessel !

Emmanuelle Bramban

mercredi 27 février 2013

Un nouveau scandale alimentaire?


Après les lasagnes au cheval, des petits pots pour bébé à la viande avec des résidus de médicaments! Des chercheurs ont en effet découvert des traces d’antibiotiques destinés aux animaux mais aussi des antiparasitaires ou encore des fongicides… Entre plats industriels, surgelés et cuisine fait maison, comment vous débrouillez-vous au quotidien?

STÉPHANE HESSEL est décédé cette nuit à l'âge de 95 ans.


Stéphane Hessel est mort dans la nuit, il a quitté cette terre à l'âge de 96 ans, il fait partie de ces hommes à l'instar d'Aimé Césaire dont le passage parmi les hommes bonifie l'humanité. 

Par millions rendons hommage à ce grand humaniste, penseur et résistant. Chapeau Monsieur HESSEL, un grand merci pour tout.

mardi 26 février 2013

Le Conseil Constitutionnel dépénalise la négation des génocides



Par décision du 28 Février 2012, le conseil constitutionnel a estimé que la loi pénalisant la négation des génocides reconnus par la loi n’était pas conforme à la Constitution. Il considère ainsi que le législateur a porté une atteinte inconstitutionnelle à la liberté d’expression en réprimant la contestation de l’existence et de la qualification juridique des crimes qu’il aurait lui-même reconnus et qualifiés comme tels.

LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL, 



Vu la Constitution ; 

Vu l'ordonnance n° 58-1067 du 7 novembre 1958 modifiée portant loi organique sur le Conseil constitutionnel ; 

Vu la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse ; 

Vu le code pénal ; 

Vu les observations du Gouvernement, enregistrées le 15 février 2012 ; 

Vu les observations en réplique présentées par les députés requérants, enregistrées le 21 février 2012 ; 

Le rapporteur ayant été entendu ; 



1. Considérant que les députés et sénateurs requérants défèrent au Conseil constitutionnel la loi visant à réprimer la contestation de l'existence des génocides reconnus par la loi ; 

2. Considérant que l'article 1er de la loi déférée insère dans la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse un article 24 ter ; que cet article punit, à titre principal, d'une peine d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende ceux qui « ont contesté ou minimisé de façon outrancière », quels que soient les moyens d'expression ou de communication publiques employés, « l'existence d'un ou plusieurs crimes de génocide défini à l'article 211-1 du code pénal et reconnus comme tels par la loi française » ; que l'article 2 de la loi déférée modifie l'article 48-2 de la même loi du 29 juillet 1881 ; qu'il étend le droit reconnu à certaines associations de se porter partie civile, en particulier pour tirer les conséquences de la création de cette nouvelle incrimination ; 

3. Considérant que, selon les auteurs des saisines, la loi déférée méconnaît la liberté d'expression et de communication proclamée par l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, ainsi que le principe de légalité des délits et des peines résultant de l'article 8 de cette Déclaration ; qu'en réprimant seulement, d'une part, les génocides reconnus par la loi française et, d'autre part, les génocides à l'exclusion des autres crimes contre l'humanité, ces dispositions méconnaîtraient également le principe d'égalité ; que les députés requérants font en outre valoir que le législateur a méconnu sa propre compétence et le principe de la séparation des pouvoirs proclamé par l'article 16 de la Déclaration de 1789 ; que seraient également méconnus le principe de nécessité des peines proclamé à l'article 8 de la Déclaration de 1789, la liberté de la recherche ainsi que le principe résultant de l'article 4 de la Constitution selon lequel les partis exercent leur activité librement ; 

4. Considérant que, d'une part, aux termes de l'article 6 de la Déclaration de 1789 : « La loi est l'expression de la volonté générale... » ; qu'il résulte de cet article comme de l'ensemble des autres normes de valeur constitutionnelle relatives à l'objet de la loi que, sous réserve de dispositions particulières prévues par la Constitution, la loi a pour vocation d'énoncer des règles et doit par suite être revêtue d'une portée normative ; 

5. Considérant que, d'autre part, aux termes de l'article 11 de la Déclaration de 1789 : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi » ; que l'article 34 de la Constitution dispose : « La loi fixe les règles concernant... les droits civiques et les garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l'exercice des libertés publiques » ; que, sur ce fondement, il est loisible au législateur d'édicter des règles concernant l'exercice du droit de libre communication et de la liberté de parler, d'écrire et d'imprimer ; qu'il lui est également loisible, à ce titre, d'instituer des incriminations réprimant les abus de l'exercice de la liberté d'expression et de communication qui portent atteinte à l'ordre public et aux droits des tiers ; que, toutefois, la liberté d'expression et de communication est d'autant plus précieuse que son exercice est une condition de la démocratie et l'une des garanties du respect des autres droits et libertés ; que les atteintes portées à l'exercice de cette liberté doivent être nécessaires, adaptées et proportionnées à l'objectif poursuivi ; 

6. Considérant qu'une disposition législative ayant pour objet de « reconnaître » un crime de génocide ne saurait, en elle-même, être revêtue de la portée normative qui s'attache à la loi ; que, toutefois, l'article 1er de la loi déférée réprime la contestation ou la minimisation de l'existence d'un ou plusieurs crimes de génocide « reconnus comme tels par la loi française » ; qu'en réprimant ainsi la contestation de l'existence et de la qualification juridique de crimes qu'il aurait lui-même reconnus et qualifiés comme tels, le législateur a porté une atteinte inconstitutionnelle à l'exercice de la liberté d'expression et de communication ; que, dès lors, et sans qu'il soit besoin d'examiner les autres griefs, l'article 1er de la loi déférée doit être déclaré contraire à la Constitution ; que son article 2, qui n'en est pas séparable, doit être également déclaré contraire à la Constitution, 


D É C I D E : 

Article 1er.- La loi visant à réprimer la contestation de l'existence des génocides reconnus par la loi est contraire à la Constitution. 

Article 2.-La présente décision sera publiée au Journal officiel de la République française. 

Délibéré par le Conseil constitutionnel dans sa séance du 28 février 2012, où siégeaient : M. Jean-Louis DEBRÉ, Président, M. Jacques BARROT, Mme Claire BAZY MALAURIE, MM. Guy CANIVET, Michel CHARASSE, Renaud DENOIX de SAINT MARC, Valéry GISCARD d'ESTAING et Pierre STEINMETZ. 

Journal officiel du 2 mars 2012, p. 3988 (@ 2)

Cholestérol et statines : déni et panique au château


La publication du livre de Philippe Even concernant « La vérité sur le cholestérol » provoque un étonnant phénomène sociologique : on parle de l'auteur - un ancien professeur de médecine - et de l'objet du délit (l'innocence du cholestérol) sans jamais critiquer textuellement, ou même évoquer, l'argumentaire développé par l'auteur. 

En restant sur seulement deux communications parues dans Le Monde - sous les signatures de Steg le 20/02 et de Funck-Brentano et Gueyffier le 19/02 - on reste frappé de l'absence totale d'une part de citations du livre incriminé, et d'autre part évidemment de critiques fondées des arguments de Even. 

Où fait-il faux ? Quels chiffres sont erronés ? Quelles interprétations des analyses et études publiées seraient délirantes ? 

Faute de contre-argumentaire significatif, le déni de réalité par Steg s'épanoui dans le titre de son communiqué : « Il n'y a pas de controverse sur le cholestérol ! » dit-il. 

Devons-nous traduire par : « Cachez cette controverse que je ne saurais voir » ? 

Le même Steg affirme plus loin - voulant sans doute clore tout débat potentiel - qu'il n'y a « aucun fait expérimental qui infirme la relation cholestérol et infarctus du myocarde » ! 

Je suis désolé de dire qu'au contraire il y a un empilement extraordinaire de données scientifiques réfutant globalement la théorie du cholestérol comme cause de l'infarctus ; et spécifiquement l'efficacité des statines pour en diminuer le risque. 

Une telle affirmation mériterait un développement scientifique qui est impossible ici ; mais je vais donner un argument décisif à l'appréciation des lecteurs : la plus puissante des statines en termes de réduction du cholestérol - le fameux Crestor que tant de malheureux patients se voient prescrire - a été testé dans 4 essais cliniques en double aveugle [CORONA, GISSI, AURORA, JUPITER] : dans aucun de ces essais (publiés entre 2007 et 2009) les auteurs ont rapporté une diminution de la mortalité cardiovasculaire - le critère de jugement le plus solide et incontestable en cardiologie - et cela malgré des biais méthodologiques favorisant le Crestor. 

Aucun autre essai testant le Crestor n'a été publié ; soulevant une question terrible : pourquoi l'Assurance-Maladie rembourse ce médicament inutile ? 

Funck-Brentano et Gueyffier, sous le titre provocateur « Statines : ce que dit la science », concluent une analyse très personnelle de l'effet protecteur des statines par ces formules : « Choisir de ne pas prescrire une statine en prévention primaire peut parfaitement être discuté. Faire ce choix en prévention secondaire [chez des personnes ayant déjà fait un infarctus ou un accident vasculaire cérébral] est irresponsable. » 

Problème : 3 des essais suscités testant le Crestor [CORONA, GISSI et AURORA] ont été conduits chez des patients en prévention secondaire et ils n'en ont tiré aucun bénéfice. Certains prétendent que les patients recrutés dans ces essais étaient trop malades pour pouvoir bénéficier de l'effet protecteur du Crestor. C'est inexact. 

Prenons seulement l'essai CORONA dans lequel 100% des patients tirés au sort étaient des survivants d'un infarctus du myocarde avec des cicatrices d'importance variable sur le cœur, et des symptômes variables de dysfonction cardiaque. La réduction du cholestérol atteignait près de 50%. Ni les patients les plus sévèrement atteints ni aussi les moins atteints n'ont tiré un quelconque bénéfice du Crestor ; et cela ni en termes de mortalité, ni en termes de récidive d'infarctus. C'est un échec total ; confirmé par l'essai GISSI où 50% des patients recrutés étaient aussi en prévention secondaire. 

Dans sa grande sagesse, la Haute Autorité de Santé (HAS) affirmait dans son avis du 9 Juin 2010 que «  les différente statines n'ont pas d'effet [clinique] significativement différent ... » ; ce qui pourrait laisser penser que les statines autres que le Crestor - la meilleure d'entre elles en termes d'effet sur le cholestérol - ne seraient pas plus efficaces que le Crestor ; ce qui poserait à nouveau la question de leur remboursement. 

La HAS ferait-elle fausse route ? Un seul essai clinique a effectivement comparé le Crestor avec une autre statine, le Tahor. C'est l'essai SATURN publié en 2011. Comme le prédisait la HAS, le Crestor et le Tahor étaient quasi équivalents dans SATURN. 

Syllogisme implacable : si le Tahor n'est pas différent du Crestor et que le Crestor est inefficace, les deux ne servent à rien. 

En conclusion, nous avons aujourd'hui une masse de données - dont les lignes ci-dessus ne sont qu'un petit extrait - devant conduire en urgence à un réexamen des recommandations officielles pour la prescription des statines. 

La remise en question des effets protecteurs des meilleurs traitements anticholestérol conduit inéluctablement à rejeter - ou à reconsidérer avec la plus grande rigueur scientifique - la théorie prétendant que le cholestérol joue un rôle significatif dans les maladies cardiovasculaires, quel que soit leur stade d'expression clinique. 

Témoin innocent, peut-être ! Coupable, rien n'est moins sûr ! 




Dr Michel de Lorgeril, cardiologue et chercheur CNRS 

Auteur de "Dites à votre médecin que le cholestérol est innocent", "Cholestérol, mensonges et propagande" et "Prévenir l'infarctus et l'accident vasculaire cérébral" 

lundi 25 février 2013

D'autres chômeurs menacent de s'immoler. Partie 2



Le syndicat SNU http://www.snutefifsu.org, qui a été créé en 2000 après une scission de la CFDT, a donné une conférence de presse ce mercredi 20 février à sa permanence du 43, 45 rue de Javel à Paris, soit une semaine après l'immolation de Djamal Chaar, 43 ans, devant le Pôle emploi de Nantes. Dans un entretien exclusif, Jean-Charles Steyger, conseiller au Pôle emploi sur le bassin de Nantes, membre du bureau national du SNU-FSU Pôle emploi, déplore la non-participation de la CGT Pôle emploi à la conférence de presse, parle de la situation très préoccupante du chômage, de la pauvreté, d'une véritable situation urgente où 230 000 chômeurs chaque année perdent l'assurance chômage, de la volonté du gouvernement de taire cette réalité et de la politique ultra-libérale de François Hollande, un président socialiste.

Cela ne dépasse pas les compétences de Pôle emploi ?
La véritable question est de savoir si Pôle emploi doit s'occuper des problèmes liés à l'emploi et aux problèmes sociaux. Je suis convaincu que nous devons intégrer des missions de luttes contre l'exclusion sociale. On n'est pas là que pour donner des offresd'emploi. Selon la loi de février 2008 Pôle emploi n'est pas simplement un outil de placement. C'est un outil de régularisation sociale.

Pôle emploi remplit ces missions ?
Ces missions n'existent pas actuellement car les pouvoirs publics nous ont demandé de privilégier l'inscription et l'indemnisation. Ni l'accompagnement, ni l'accompagnement social n'ont été une priorité pour Pôle emploi.

Peut-on s'imaginer que des annonces fictives sont publiées par Pôle emploi pour contenir psychologiquement les demandeurs d'emploi ?
Non, nous sommes obligés de saisir le numéro de Siret déposé par l'entreprise. C'est interdit de saisir des offres d'emploi fictives.

Si la situation ne change pas pour l'emploi, pensez-vous que les immolations vont augmenter ?
Oui, il y a un risque de contagion. Le gouvernement actuel et la direction générale se heurtent à cette réalité. Après l'immolation de Nantes nous avons eu trois tentatives d'immolation dans le pays.

Vous avez des informations du terrain ?
J'ai eu mes collègues nantais tout à l'heure. Ils expliquent qu'ils ont des menaces de demandeurs d'emploi qui veulent se tuer et se donner la mort dans l'agence demain ou la semaine prochaine. Cela continue même si le gouvernement fait en sorte de ne pas communiquer sur le sujet.

Ne pas communiquer sur le sujet ?
Je pense que le gouvernement ne veut pas assumer socialement ce qui se passe. Il a choisi une politique d'austérité. Il fait une politique ultra-libérale. Il continue une politique qui broie les plus faibles.

La situation est explosive en France ?
Oui, la situation est explosive. Tous les témoignages de terrain convergent sur l'affirmation que tous les demandeurs d'emploi aujourd'hui sont dans une situation de paupérisation de masse. Nous sommes loin de la situation du profil du chômeur qu'on avait dans les années 2000. Nous avons des gens qui ne peuvent plus se soigner, ni manger et qui ne peuvent plus se loger. En France nous ne sommes pas plus protégés que les Grecs aujourd'hui.

La France au niveau de la Grèce ?
Prenez les Restos du cœur. Nous avons les travailleurs pauvres qui doivent faire des choix entre se soigner, manger ou se loger. En l'espace de 24 mois on a obtenu en France une augmentation de 20 % des demandeurs auprès des services humanitaires. Sous Sarkozy ça pouvait se comprendre. Avec le gouvernement Hollande qui a été élu sur la base du socialisme on continue d'avoir des exclus. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond avec le gouvernement Hollande.

Vous demandez quoi de l’État ?
On demande que l’État prenne ses responsabilités et oriente Pôle emploi selon la situation économique du pays. Ils orientent actuellement Pôle emploi comme si nous étions dans une période de prospérité économique où tout va bien. Avec 5 % de chômage ça pourrait marcher ainsi tête baissée. Mais nous sommes à 12 % de chômeurs ! C'est absolument impossible dans ces conditions. Il faut réorienter, refinancer la politique de Pôle emploi.

Vous pensez quoi de la visite de Hollande en Grèce ?
Les Français ont été choqués de voir la brutalité de l'austérité en Grèce. Au même temps François Hollande a tout fait pour que les différents plans d'austérité grecs soient mis en place. Ce n'est pas une politique de gauche. François Hollande soutient l'orientation de la Troïka, du FMI qui est une orientation extrêmement libérale.

Des mensonges de Hollande ?
Disons que c'est flou. Quand c'est flou c'est qu'il y a un loup. C'est ce que Martine Aubry a dit. Je crois que Hollande a été très flou sur la question économique. Il tablait sur une croissance à 0,8 %. Hier encore, il passait à 0,3 %. Actuellement tout est passé au crible. Il s’en prend à l'assurance chômage, aux allocations, à tous les mécanismes de solidarité. Ce n'est pas encore à ces gens à payer. Ce n'est pas à ceux qui ont besoin de la solidarité nationale à payer la crise. C'était aux banques de payer la crise. Les banques, elles, pourront continuer à spéculer avec les fonds des salariés français.

Les agents du Pôle emploi sont aussi touchés ?
Au Pôle emploi, les agents qui sont en CDD n'osent pas parler car ils espèrent un CDI. Nous devrions être exemplaires. Au sein du Pôle emploi nous avons deux CDD sur trois qui ne sont pas repris à Pôle emploi.

Des sociétés privées intéressées de casser le Pôle emploi ?
Il ne faut pas le faire. On a l'étude du Crest (Le Centre de Recherche en Économie et Statistique) qui dit que le Pôle emploi est plus performant que la sous-traitance qui représente 1 milliard d'euros par an. Pôle emploi est le seul organisme qui reçoit tous les chômeurs ce qui n'est pas le cas d'une agence intérim. Pôle emploi conserve encore une dimension de service public.

Vous avez rencontré Michel Sapin et Marie-Arlette Carlotti à Nantes ?
C'était de la communication politique. Il n'y avait rien, aucune proposition. Michel Sapin est venu à 20 h. Il s'est déplacé, c'est bien car il le fallait. Le lendemain nous sommes allés à une réunion avec Marie-Arlette Carlotti qui est en charge d'un plan de lutte contre la pauvreté. Elle nous a fait la promotion de son plan. Nous, nous lui avons demandé la tenue d'une Conférence nationale d'urgence contre la précarité et pour l'emploi.

A ce jour vous avez reçu une réponse ?
Non, pas encore. On n'a pas eu de réponse négative. Nous avons envoyé un courrier à tous les parlementaires de la gauche au gouvernement. On n'a pas contacté l'UMP ni le FN. On demande aux parlementaires de s'assurer que cette conférence se tienne.

Olivier Renault

dimanche 24 février 2013

L'Iran capture un nouveau drone !



Le corps des Gardiens de la Révolution islamique, qui mène, depuis samedi, des manoeuvres militaires, dans le Sud-Est du pays, a annoncé avoir capturé un drone survolant la zone des opérations.

Le général Sarkheyli, Porte-parole des manoeuvres "Grand Prophète 8" a confirmé l'information, en insistant sur le fait que l'appareil a été capturé et contraint à l'atterrissage, avant de pénétrer, dans l'espace aérien iranien. Les unités de la cyberguerre du "CGRI" disposaient des informations concernant l'entrée de ce drone, dans l'espace iranien, avant de procéder à sa capture.

samedi 23 février 2013

D'autres chômeurs menacent de s'immoler (Partie 1)



Le syndicat SNU http://www.snutefifsu.org/, qui a été créé en 2000 après une scission de la CFDT, a donné une conférence de presse ce mercredi 20 février à sa permanence du 43-45 rue de Javel à Paris, soit une semaine après l'immolation de Djamal Chaar, 43 ans, devant le Pôle emploi de Nantes.

Dans un entretien exclusif, Jean-Charles Steyger, conseiller au Pôle emploi sur le bassin de Nantes, membre du bureau national du SNU-FSU Pôle emploi, déplore la non-participation de la CGT Pôle emploi à la conférence de presse, parle de la situation très préoccupante du chômage, de la pauvreté, d'une véritable situation urgente où 230 000 chômeurs chaque année perdent l'assurance chômage, de la volonté du gouvernement de taire cette réalité et de la politique ultra-libérale de François Hollande, un président socialiste.

Quelle est la situation réelle du chômage en France ?
Le nombre de chômeurs en France toutes catégories confondues comprend 7 millions d'inscrits dont 3 millions, ceux qui ne travaillent pas, sont dans la catégorie A. Un chômeur sur deux n'est pas indemnisé. 42 % des chômeurs perçoivent une assurance chômage. Au mois de décembre 2012, 2,3 millions de personnes recevaient une allocation chômage. Chaque mois 80 000 à 90 000 personnes ne sont plus couvertes par l'assurance chômage. Elles se retrouvent dans une situation très précaire car elles sortent de l'assurance chômage. Ce sont ces personnes qui peuvent en venir à des actes d'immolation. Nous avons actuellement 2 millions de chômeurs de longue durée. La catégorie des chômeurs qui n'a pas travaillé au moins douze mois a explosé de plus de 12,5 %. On compte 500 000 personnes qui sont au chômage depuis trois ans et qui sont sans activité.

Dans quel cas de figure se trouvent ceux qui sortent de l'assurance chômage ?
Nous avons trois cas possibles. La personne touche l'ASS, l'allocation de solidarité spécifique si elle justifie de cinq années d'activité salariée dans les dix dernières années. Si ce n'est pas le cas ils perçoivent le RSA, 483 euros pour une personne seule. Nous avons 4 demandeurs d'emploi sur dix qui ne remplissent pas ces conditions. Ils ne touchent rien. Cela représente 40 % des demandeurs d'emploi en France. Avec la crise on a de moins en moins d'emploi à proposer et le nombre de fins de droits est de 280 000 en 2013. C'est une véritable bombe.

Vous voulez quoi ?
Nous souhaitons que les chômeurs soient représentés. On veut interpeller les pouvoirs publics pour obtenir rapidement une concertation nationale. Les chômeurs, les entreprises, les partenaires sociaux, les personnels de Pôle emploi et l’État doivent se retrouver ensemble tout de suite pour mettre sur la table les mesures d'urgence pour s'occuper des personnes qui vont se retrouver dans des situations de misère. Nous voulons redonner de la dignité à nos usagers.

Le manque de dignité se manifeste comment ?
Depuis trois ans, nous avons la dégradation des relations avec les usagers. Il faut ré-humaniser les services, s'occuper des gens, les écouter, les recevoir, les accueillir et arrêter de les traiter comme des numéros, comme des dossiers à travers des plates-formes téléphoniques, des sites internet ou par l'emploi des SMS car c'est ça aujourd'hui Pôle emploi.

Vous mettez en cause le système de la démocratie en France ?
Cela fait longtemps que ce paritarisme français est poussiéreux. Il faut revoir les règles de la négociation sociale. Comment se fait-il que les usagers n'aient pas la possibilité de signer, de voter, de négocier des accords qui les concernent directement ? Dans la santé publique les conseils d'administrations des centres hospitaliers français sont tous constitués de représentants de patients. A l'école tous les parents d'élèves sont aujourd'hui représentés et ils ont le droit de vote sur les décisions qui les concernent. Nous demandons ce nouveau droit pour tous les chômeurs de ce pays. Les chômeurs doivent avoir des représentants auprès desquels ils pourraient déléguer leurs intérêts autour d'une démocratie sociale et renouvelée.

Les fausses annonces d'un agent du Pôle emploi, une preuve que le système implose en interne ?
Ce conseiller a certainement voulu attirer l'attention par la dérision. Depuis le 18 décembre 2008 nous avons eu 17 suicides depuis la fusion de l'Assedic et de l'ANPE sous Nicolas Sarkozy. Je ne compte plus le nombre de tentatives de suicide ou le nombre de collègues mis en longue maladie pour dépression. Cette fusion est dangereuse et elle s'est mal passée. Elle se retourne actuellement contre les chômeurs.

Pôle emploi, un système de contrôle, de flicage des individus ?
Oui, c'est ça. Initialement mon travail n'est pas de contrôler les gens mais de les conseiller à l'emploi. Le système actuel pousse à contrôler les gens. C'est le financeur du Pôle emploi qui réclame cette forme de contrôle. En 2012 nous avions un suivi mensuel personnalisé avec un contact avec un conseiller pour vérifier les démarches. C'était déjà une forme de contrôle. Aujourd'hui les rythmes des réceptions des chômeurs se feront selon les profils des demandeurs d'emploi.

Un conseiller doit s'occuper de combien de chômeurs ?
Un conseiller emploi doit s'occuper de 400 chômeurs ! Cela ne peut pas fonctionner.

Des volontés de liquider Pôle emploi ?
Faire tomber Pôle emploi, c'est dans l'intérêt du secteur privé. C'est un énorme marché très juteux. Depuis 14 ans que je travaille dans ce secteur il y a la volonté des gouvernements de gauche ou de droite de découper Pôle emploi.

Combien d'emplois disparaissent en France pour des créations ?
En France on a 13 000 destructions d'emplois par mois contre 9 000 créations.

La France n'a plus d'emplois à proposer ?
Ce n’est pas parce qu'il n'y a pas d'emploi qu'on ne peut pas aider les gens. On peut les aider par la formation, par la promotion sociale, les aider à trouver un logement. À se soigner, à obtenir le permis de conduire. Ce sont des choses qui devraient être du domaine du Pôle emploi et qui ne sont réalisées par personne.

vendredi 22 février 2013

les USA rejette un projet de résolution russe condamnant les attentats terroristes à Damas


Syrie: les USA rejette un projet de résolution russe condamnant les attentats terroristes à Damas au conseil de sécurité . Tiens ça me rappelle le nombre de veto contre les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU condamnant Israël.

Lu dans "Courrier International"

"Les Américains auraient dû laisser Kadhafi tranquille ! L'aide apportée par l'administration Obama à l'intervention de l'Otan en Libye pour soutenir la révolution du 17 février 2011 s'avère, deux ans plus tard, une erreur. Elle nuit aux intérêts américains et remet en cause leur nouvelle approche en politique étrangère."

Le général Wesley Clark explique l'origine des guerres en Irak, Libye et les autres

jeudi 21 février 2013

La prostitution explose outre-Rhin, les Femen accusées de racisme et de sexisme font du business !



Ces féministes auto-proclamées, qui se montrent fières d'avoir une représentation allemande, et qui « bataillent » dans la rue devant certains sex-shops ou dans des églises, ne vont pas manifester contre les ministères à Berlin qui ont légalisé en 2002 la prostitution.

Les appartements, qui se transforment en bordel le temps de renflouer les caisses, sont devenus une habitude dans les villes et villages allemands. La nuit les petites lampes rouges signifient aux clients que l'appartement est un lieu réservé au sexe. Mais, contre les ministères responsables, les Femen, qui sont actuellement accusées de racisme et de sexisme par la presse allemande, n'interviennent pas !

Crise et vente. Avec la crise le nombre de femmes ou d'hommes, qui vendent leurs corps en Allemagne, augmente. Le travail du sexe, étant exercé en free-lance et n'étant d’ailleurs pas exclusivement réservé aux femmes, ouvre des droits à l'assurance chômage et à la couverture maladie. Il faut simplement être déclaré auprès des impôts. Tout le monde peut, si besoin, accrocher une petite pancarte à sa fenêtre, rajouter une petite note à sa sonnette et inviter des clients pour arrondir ses fins de mois. Des guirlandes et des cœurs lumineux rouges font l'affaire pour transformer un appartement privé en lieu de prostitution. Ce business lucratif compte plus de 500 000 personnes qui ne trouvent pas un emploi normal permettant de vivre correctement contre 15 000 à 30 000 en France http://www.senat.fr/rap/r09-553/r09-5533.html .

Esclavage, sexisme, racisme.« L'Allemagne est devenue le plus grand bordel d'Europe » s'indigne l'eurodéputée du parti des Verts, Franziska Brantner. Les jeunes femmes au chômage reçoivent même de la part du Pôle emploi allemand des offres pour aller travailler dans un bordel, comme nous le relate l'article du Augsburger Allgemeine daté du 6 février http://www.augsburger-allgemeine.de/augsburg/Arbeitsagentur-schickt-junge-Frau-ins-Bordell-id23900111.html. Et ces offres sont monnaie courante ! Dans cet article, on apprend que huit femmes ont reçu au même moment une offre d'emploi dans un grand bordel de la ville d'Augsbourg. Une jeune femme de 19 ans témoigne et parle de sa mère qui a hurlé en ouvrant la proposition d'embauche. L'article ne dit pas que souvent les chômeurs ne peuvent pas refuser le poste sous peine de ne plus pouvoir recevoir des allocations.
En outre, le Bild http://www.bild.de/politik/ausland/femen/skandal-um-femen-frontfrauen-28578404.bild.html explique dans son édition du 18 février que les Femen sont « un club de racistes et de sexistes » car «elles ne veulent que des femmes à la peau blanche et que des belles femmes ».

Organisé par l’État.Les Femen ont bien sorti en juin 2012 leurs petits seins et leurs pancartes devant des sex-shops délabrés de Hambourg en scandant des slogans contre le commerce du sexe. Mais elles ne sont pas allées manifester devant le ministère de la famille et du travail à Berlin qui sont les véritables responsables de ces dérives. Car en Allemagne, c'est l’État qui est devenu le premier responsable de la prostitution comme on peut le voir dans ce reportage de la télévision allemandehttp://www.wdr.de/tv/bab/sendungsbeitraege/2012/1212/frauenhandel.jsp

On y apprend que : « L'Allemagne a depuis plus de dix ans la loi la plus libérale au monde concernant la prostitution. C'est devenu l'eldorado du commerce des individus et des souteneurs. Dans les faits, très peu de prostituées sont assurées et cotisent pour leur retraite. Ce sont les propriétaires de bordels qui se frottent les mains. La tendance va même à offrir aux clients une entrée à 60 euros où ils peuvent s'amuser à volonté avec toutes les filles. Le succès est tel que certains tenanciers pensent à introduire leur affaire en bourse ! »

Le gouvernement allemand et le ministère de la famille sont fiers de dire que la prostitution est un métier comme un autre et qu'un parent avec des enfants peut en toute légalité accompagner son enfant à l'école et aller ensuite travailler comme prostituée.

Business Femen. Les gens ne sont pas dupes. Comme l'écrit Seb Musset sur son Blog http://sebmusset.blogspot.fr/2013/02/FEMEN-NotreDame-Feminisme.html : « Les Femen manquent d'ambition et devraient viser plus haut. Elles ne savent pas communiquer. Elles ne pensent qu'à la 'com et elles sont calculatrices. » Sur leur site on découvre en effet la mise en vente de plusieurs produits dérivés comme des tee-shirts au prix de 25 euros à 100 euros. Curieusement, l'accoutrement dans lequel elles apparaissent n'a rien à envier aux prostituées qui doivent travailler en vendant leur corps pour nourrir leurs familles. Les Femen aussi doivent travailler et gagnent de l'argent en usant des avatars de la prostitution. Les actions de l'association Femen permettent de renflouer leur caisse et de promouvoir le corps de la femme comme un objet mais ne dénoncent pas la question de la prostitution.

Olivier Renault

Attentat à Damas: le bilan s'alourdit à 53 victimes



Au moins 53 personnes ont trouvé la mort dans l'attentat qui a secoué jeudi le cœur de la capitale syrienne, rapporte la presse arabe se référant à la télévision locale.
Le bilan des blessés s'élève à plus de 200 personnes.
Une voiture piégée a explosé jeudi près du siège du parti du pouvoir syrien Baas et à 150 mètres de l'ambassade russe en Syrie. La déflagration, qui a fait également d'importants dégâts matériels dans le quartier, a été suivie par des tirs à l'arme automatique.
D'après les estimations provisoires des services spéciaux, le kamikaze transportait au moins une tonne d'explosifs dans sa voiture. Des fragments de corps et de véhicules ont été retrouvés jusqu'à 300 mètres du lieu de l'explosion.
Le porte-parole de l'ambassade Timour Petchatnikov a indiqué que l'attentat terroriste ne visait pas la mission diplomatique russe. Moscou a déclaré qu'aucun diplomate russe ne comptait parmi les victimes.
Moscou a condamné l'attaque et a de nouveau appelé les parties en conflit au dialogue.

Essai nucléaire : la Corée du Nord utilise une substance radioactive inconnue



Les services de renseignement occidentaux et sud-coréens ne réussissent pas à déterminer la substance radioactive utilisée par la Corée du Nord lors de son essai nucléaire du 12 février 2013, annoncent les médias occidentaux.

Selon les experts, la nouvelle bombe dépasse de plusieurs fois la puissance de celle testée en 2006.

Les spécialistes prétendent que la Corée du Nord avait utilisé du plutonium lors de ses essais nucléaires en 2006 et en 2009.

La guerre cybernétique américaine contre l’Iran, la Chine et la Russie


Le conseiller du gouvernement américain a fait part de la vaste guerre cybernétique lancée par la Maison Blanche contre la RII, la Chine et la Russie.
Scott Borg, chef exécutif du département des conséquences cybernétiques (US cyber conséquences unit) et conseiller du gouvernement US, l’a annoncé, mercredi, sur l’antenne de NBC, ajoutant qu’une course est en cours entre les Etats-Unis, la Chine et la Russie, pour créer les plus puissants virus, vers, trojan chevaux de Troie et d’autres outils de la guerre cybernétique, pour lutter les uns contre les autres, ainsi que contre les pays moins développés. Le conseiller du gouvernement américain a affirmé que la République Islamiste d'Iran est, sérieusement, en train de développer ses capacités, dans son armée cybernétique, pour faire face aux attaques cybernétiques.

mercredi 20 février 2013

UN DRONE ISRAÉLIEN A ÉTÉ ABATTU PAR LA SYRIE SUR LE LIBAN


Les forces de la défense aérienne syrienne ont abattu un drone israélien près de la frontière syro-libanaise, selon quoi Damas Post un site d'information syrien ont annoncé mercredi soir.

Damas Post a cité des témoins oculaires que mercredi soir ont dit d'avoir vu une épave brûlante tomber du ciel dans l'est du Liban.

L'événement n'était pas reporté par l'Agence de presse officielle syrienne SANA.

Un résident du Deir al-Aachayer de Liban a affiché sur un groupe local de Facebook peu de temps après qu'il a vu un missile anti aérien, tiré par la Syrie, et que l'avion s'est écrasé du côté libanais de la frontière.

Selon des sources libanaises, le drone s'est écrasé et il est tombé à Yanta, une petite ville dans la zone de Rachayya qui est dans l'est du Liban

source

KIM LA BOMBE


Personne n’ira l’enquiquiner celui-là...!

Personne n’enverra une armada pour détruire ses armes de destruction massive, et de façon plus cynique, personne ne sera préoccupé de faire comme en Irak, en Côte d’Ivoire, et en Libye, le bonheur de la population de ce pays, en lui apportant la démocratie à coup de bombes, et en la déchargeant de cet énorme tracas que constitue l’exploitation par elle-même, de son pétrole.

D’ailleurs, il ne semble pas qu’il y en ait là-bas, et c’est probablement ce qui explique que la généreuse préoccupation humanitaire de la “sainte démocratie”, c’est à dire de cet ensemble de nations impérialistes pour lesquelles il ne peut y avoir d’ordre international, que sous leur domination, et qui se proclament pour la circonstance “communauté internationale”, ne soit dans le cas de ce pays, saisie d’aucune urgence. Et ce, d’autant qu’il ne semble pas davantage qu’il y ait là, quelques opposants ayant lancé un poignant appel au secours à ces preux “croisés”, défenseurs devant l’éternel de la veuve et de l’orphelin. Pourtant, ceux-ci ont coutume de ne pas ménager leurs efforts pour la défense, non pas tant des leurs, mais surtout des veuves et des orphelins “exotiques”, qui se trouvent au-delà de leurs frontières, celles et ceux là mêmes qui se sont malheureusement retrouvés ainsi, par les dommages collatéraux, regrettables bien sûr, de leurs bombardements “libérateurs”, pourtant réputés “chirurgicaux”.

Bien sûr, on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs, et il s’est trouvé un nobélisé de la paix pour considérer qu’il valait mieux être rendus veuves et orphelins, sous le Nato de la liberté, plutôt que de demeurer femme et enfant, sous l’autorité d’un guide de la révolution.

Cependant, ces “anges”, défenseurs du bien et du beau, et même de plus encore, désignés par le tout puissant pour porter la lumière à cette piétaille de l’humanité qui sans eux, grouillerait dans l’ignorance de ce système qui actuellement, fait le sublime ravissement des peuples occidentaux, surtout de ceux du sud de l’Europe, semblent alors juger que le Coréen serait bien plus résistant aux mauvais traitements que l’Irakien, l’Ivoirien, ou le Libyen, et ils estiment qu’il n’y a donc pas lieu qu’encore une fois, ils se sacrifient pour cette juste cause. Mais, il est clair cependant, que leurs “prières” onusiennes, accompagnent ces malheureux...

Ce qu’il y a de rassurant dans cette affaire, c’est qu’à défaut d’être honnêtes, ces gens sont tout de même réalistes, et ils ont bien compris que celui-là avait le poing solide, et qu’il n’hésiterait pas à s’en servir si besoin était. Ceci signifie qu’ils ne sont pas encore totalement atteints, même si nous devons quant même nous inquiéter, pour les temps qui viennent...

Ainsi, la Corée vient-elle de procéder à un essai nucléaire qui, pour en avoir scandalisé plus d’un dans le “machin” onusien, n’a pas pour autant vu la mobilisation des va-t-en guerre patentés habituels, dont nous détenons ici quelques fameux spécimens, ces autoproclamés vaillants défenseurs de la “liberté pour tous”, même si chez ces gens il faut comprendre que “défendre”, signifie “interdire”.

Ceux-ci avaient justifié qu’on s’en alla régler son compte à l’Irakien qui ne fut que soupçonné quant à lui, de tenter d’obtenir ce “graal” d’une véritable indépendance nationale, que constitue l’arme interdite à tous les autres, par ceux-là mêmes qui la possèdent.

Bien sûr, nous devons comprendre que cette prétention de droit de détention exclusive, établissant selon elle deux catégories d’humains sur cette Terre, ceux qui ne doivent rien avoir à craindre d’aucun, et ceux qui doivent tout craindre des premiers, relève probablement d’un “droit divin”, dans la mesure où les peuples qui s’en réclament, qu’ils soient alors d’Europe, d’Asie, ou d’Amérique, ont fait la démonstration par les siècles passés sous le regard du ciel, de leur constant et indéfectible “pacifisme”, honorable, saint, et miséricordieux.

Cet essai nucléaire est survenu deux mois après que la même Corée ait envoyé un satellite dans l’espace, officiellement, de télécommunication, et donc apparemment inoffensif. Cependant, le message fut bien clair pour ceux auxquels il était destiné, à savoir qu’au moyen d’une bombe orbitale, la Corée pouvait désormais atteindre n’importe quelle nation.

Les Coréens ont cédé aux Iraniens, peuple qu’en ne cessant pourtant de l’en menacer, la “sainte démocratie” hésite à s’en aller convertir, les plans d’une de leur fusée, et à la surprise générale, ces derniers en ont considérablement amélioré les performances. Ainsi viennent-ils eux aussi d’envoyer quelque chose dans l’espace. Il s’agit cette fois d’un singe, qui a été récupéré sain et sauf, comme première phase d’un ambitieux programme, qui n’est rien de moins que l’envoi par leur propre fusée, d’un homme dans l’espace, ce qu’à ce jour, aucune nation européenne n’est capable de faire.

Il n’est pas douteux que les Iraniens ont un goût prononcé pour l’exploration spatiale, mais là aussi le message fut clair pour tous, s’ils devaient un jour posséder la bombe, ce qu’on les soupçonne de préparer secrètement, le missile pour l’envoyer quant à lui, est déjà prêt.

Bien sûr, nous ne manquerons par de voir comme à l’accoutumé, dans les médias ou comme ici sur les réseaux sociaux, les éternels propagandistes de service, cette meute de loups à l’affût, prêts à dévorer toute opinion personnelle, et se parant de crédibilité par le fait qu’ils hurlent eux-mêmes, “au loup”, venir nous jurer que les démons se sont établis en Corée, en Iran, en Syrie, et au Venezuela, d’où ils menacent des feux de l’enfer, la sainte démocratie.
Il est certain qu’il y aurait des tas de choses désagréables à dire contre ces régimes, et en tout cas, presque autant que contre ceux qui se proposent de les défaire, en se torchant comme à leur habitude, de la souveraineté des nations. Mais nous devons considérer à ce sujet trois choses ici.

Tout d’abord, c’est aux nationaux de ces pays, et à eux seuls, qu’il appartient de faire valoir les jugements qu’ils portent sur des dispositions établies dans leurs pays. Car même si nous sommes parfaitement fondés à avoir et à exprimer nos appréciations personnelles sur toutes choses, ils n’y a que les nationaux de ces pays, engagés qu’ils sont par ces dispositions, qui ont la légitimité de prétendre les faire évoluer selon leur souhaits et leur vision du progrès.

Il n’appartient donc pas à n’importe quel polichinelle, sis à des milliers de kilomètres au-delà des mers, d’un autre pays, d’une autre culture, d’une autre histoire, d’un autre héritage et d’une autre vision du monde, persuadé d’être le lieu incontestable de la vérité universelle, de prétendre, avec sa détestable mentalité ethnocentrique, ingérer dans les affaires des autres, et ceci bien sûr, comme toujours, prétendument pour leur bien.

C’est d’ailleurs justement par cela qu’il est possible de démasquer tous ces faussaires, par leurs discours selon lequel leurs obsessions d’interventions guerrières en Côte d’Ivoire, en Libye, et en Syrie, ou ailleurs, ne sont motivées, et ils vous le jureront sur la tête de leur belle mère, que par le déchirement que leur cause le fait de ne pas savoir plongés dans le bonheur, tous ces nègres, tous ces arabes, et demain avec la Corée, tous ces asiatiques...Foutaises...!

Ceci introduit que deuxièmement, c’est aux nationaux de ces pays et à eux seuls, de prendre des dispositions et d’engager s’il le faut, la lutte pour que les choses changent dans leur pays, et il n’appartient pas à des crâneurs, pour ne pas dire à des racistes, se prétendant d’un droit de nations majeures, d’y venir intriguer, pour proclamer alors depuis leur lointaine capitale, après les avoir identifiés comme étant les “bons”, et en se moquant pas mal de l’avis des peuples concernés, ceux qui sont appelés à prendre en main la destinée de ces nations.

Le pire, c’est que c’est le plus tranquillement du monde, avec la plus belle assurance et la plus totale obscénité, que des polichinelles de haute volée, infoutus cependant de régler le moindre des problèmes qui se posent à l’ordinaire de leur peuple, mais qui se prétendent là, capables du “jugement dernier”, s’en viennent présenter à la presse les chefs de clans que, selon une pratique d’un autre âge, ils ont adoubés, puis mis en charge de ces fiefs lointains.

En réalité, tous ces personnages que dénonce avec rage la sainte démocratie, seraient-ils d’ailleurs aussi détestables qu’elle le dit, sont tout simplement des hommes qui se trouvent “en situation” dans leur pays, à un moment particulier d’une histoire de celui-ci dont il ne doit absolument pas être frustré, par une intervention étrangère. Car c’est précisément par ce genre d’épreuves que s’établit déjà, la capacité d’un pays à maitriser sa destinée, que se constitue ensuite son héritage historique, et que se présente l’occasion de la révélation de ses valeureux.

Ceci signifie que personne n’est venu prêter main forte aux sans-culottes pour se défaire de l’absolutisme, et qu’ingérer comme le font les malfaisants, toujours les mêmes, dans les affaires de pays tiers, c’est dénier selon un racisme abjecte, la capacité de ces peuples à produire leur propres sans-culottes, pour gagner leur liberté.

D’autre part, si, le désavouant pour de sombres raisons, d’autres potentats d’au-delà des frontières s’étaient mêlés de défaire le Bourbon, à la place des révolutionnaires, rien de la fantastique production intellectuelle de la révolution, laquelle ne s’est d’ailleurs pas limitée aux seules questions politiques, puisque les artistes, les écrivains, et même les savants, ont fait eux-aussi leur révolution, n’aurait été. Pour la même raison, aucun de ces grands noms qui font aujourd’hui la réputation de la nation dans le monde entier, et dont le plus célèbre d’entre eux, tira toute sa redoutable puissance de la conscription, une disposition rendue nécessaire par les circonstances de la révolution, ne se serait révélé. La nation aurait ainsi été privée, d’une part essentielle de son histoire, d’une part également importante de son héritage culturel, et d’un grand nombre de ses héros.

Quand à prétendre, par des interventions impérialistes dans les pays tiers, assurer la protection de populations civiles, parlons-en...

Le dictateur Mobutu a régné sans partage durant une trentaine d’année sur ce qui était alors le Zaïre, et qui est redevenu aujourd’hui, le Congo. Son régime était autoritaire, et le népotisme et le détournement de fonds publics, y constituait l’apanage de quelques puissants.

Malheureusement il ne fut pas défait par un mouvement authentique dont la longue et douloureuse gestation au sein de la population, aurait constitué l’occasion de la révélation et de la maturation de véritables patriotes, convaincus, talentueux, et déterminés et qui, parvenus aux responsabilités au bout d’une lutte au péril de leur vie, auraient pu, fort de la confiance du peuple et surtout, d’une unité du pays incarnée par l’un d’eux, engager celui-ci dans la voie du progrès, tout en garantissant son intégrité.

Non, c’est un complot ourdi par des puissances étrangères, au prétexte habituel de la démocratie, mais avec pour objectif non avoué, les mirifiques ressources minières du pays, qui a permis à un chef de clan soutenu par l’armée d’une de ces puissances, de défaire le dictateur.

Cependant, quelles qu’aient été les turpitudes de ce dernier tout au long de ces années, les Congolais se souviennent que malgré tout, ils vécurent dans un pays en paix, et ils peuvent mesurer aujourd’hui, quelle en était la valeur. Car, depuis que les colporteurs en démocratie livrable depuis les airs, ont décidé d’en faire leur marché, c’est dans l’accablante continuité de furieuses années de guerre, durant lesquelles s’est égrené un macabre chapelet de massacres, que ce pays s’est trouve plongé. Ceci, au point d’avoir à ce jour perdu plus de cinq millions de ses fils et de ses filles, c’est à dire plus de trois fois plus de vies, qu’il n’en a couté à la France au cours de la redoutable guerre de 1914, et ce, sans que personne ne dise rien puisque c’est la démocratie qu’on prétend avoir ainsi installée.

Tous ces gens avec leur propagandistes attitrés, qui opèrent dans les médias et sur les réseaux sociaux, peuvent bien raconter ce qu’ils veulent, les faits sont là, ils sont vérifiables et incontournables. Dans tous les cas, absolument tous, où, au service de la sainte démocratie, des massacreurs armés jusqu’aux dents ont prétendu imposer celle-ci, soit directement, soit en soutenant quelque factieux locaux, collections de brutes épaisses, analphabètes et exaltées, et baptisés pour l’occasion “opposition démocratique”, c’est un malheur sans fin qui s’est abattu sur ces nations.

Croyez-vous alors que ces malfaisants parmi lesquels, honte sur eux, nous trouvons tous ces gens qui se réclament de l’humanisme, de la gauche, et du progrès, tous ces “bobos”, puants de prétention et de malhonnêteté intellectuelle, reconnaitront devant l’évidence des faits, qu’ils se sont pour le moins trompés ?

Non, parce que justement, ils ne se sont pas trompés, il ne s’agissait pas d’une erreur mais bien d’une volonté délibérée de mal faire, ce qui leur a permis de faire main basse sur les ressources des nations qu’ils ont dévastées, et de les sucer jusqu’à la dernière goute. Tel était bien le but de la manœuvre.

Interrogez-les et vous verrez que ces salopards vous soutiendront jusqu’à aujourd’hui, avec la plus totale obscénité et mauvaise foi, que par delà tous les massacres qui déjà furent nécessaires pour installer leur “ordre nouveau” démocratique, on vivrait mieux dans l’Irak dévastée et spoliée d’aujourd’hui, en proie aux poseurs de bombes et aux fondamentalistes, que dans l’Irak laïque et développée de Saddam, qu’on vivrait mieux dans la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui, celle de l’arbitraire, des règlements de compte, des exécutions sommaires, pour des raisons politiques ou crapuleuses, que dans la Côte d’Ivoire de Gbagbo. Avec le même aplomb, ils vous soutiendront aussi, qu’on vit mieux aujourd’hui, dans la Libye des salafistes et des chasseurs de nègres, croisement de toutes les caravanes de terroristes preneurs d’otages, de tous les aventuriers et trafiquants en tous genres, que dans celle du guide de la révolution, et on pourrait citer tous les autres cas…

Et pourquoi y vivrait-on mieux ? C’est selon eux, parce que tous ces peuples ont reçu comme un don du ciel, et d’ailleurs livré directement depuis celui-ci, la belle démocratie des Nobels de la paix occidentaux.

Par ce triste tableau nous parvenons alors au troisième point à savoir que quoi qu’on pourra leur reprocher, l’existence de Coréens, d’Iraniens, de Syriens, de Vénézuéliens et de quelques autres, est pour nous salvatrice. Car, tant qu’ils tiendront le coup, qu’ils ne cèderont pas devant la volonté hégémonique de la sainte démocratie, ils épargneront à notre monde de sombrer totalement et donc sans plus aucun recours, dans la dictature internationale féroce, qui se met en place en trompant notre vigilance, et dont la prétention à nous soumettre dans tous les aspects de nos existences, ne cesse de se préciser.

Il s’agit alors en cette dictature, de celle que constitue les faits d’autorités de ce conseil de sécurité que personne n’a élu, de cette banque mondiale et de ce FMI que personne n’a élu, de ce Nato et de cette commission de Bruxelles que personne n’a élu, de ces sociétés secrètes, de ceux de cette banque centrale, de ces groupes de pression, de ces lobbyistes, de toutes ces institutions financières et commerciales, et de tous ces cabinets d’experts, que personne n’a élu, et sur lesquels devraient normalement s’opérer le contrôle des vrais élus. Mais il se trouve que ce sont justement toutes ces institutions qui, par dessus la tête des marionnettes dont les noms sortent des urnes afin de faire encore illusion, exercent la réalité du pouvoir, et ceci, sans que nous citoyens responsables, n’y puissions rien, et n’ayons rien à y redire.

C’est de tous ces obscurs malfaisants, avides de possession et de pouvoir sans limite, que viennent les directives selon lesquelles leur exécuteurs gouvernementaux s’emploient par l’usage de la combine politicienne, du mensonge et du lavage de cerveau, du copinage et de la corruption, quand ce n’est par tout simplement par la brutalité guerrière criminelle, à imposer ce “totalitarisme planétaire”, aux peuples du monde entier, au nom de la démocratie.

Dans ces conditions, et même si nous ne partageons rien de leurs options et de leurs motivations, ceux comme Kim Jung Un, dit ici Kim la bombe, constituent pour nous des alliés objectifs, dans la lutte contre cette prétention totalitaire universelle, des cartels de puissants...

Paris, le 20 février 2013
Richard Pulvar