samedi 13 octobre 2012

MAUVAIS PRESAGE...!


L'Union Européenne vient de recevoir le prix Nobel de la Paix...!

Or, on ne voit vraiment pas quelle est l’action d’éclat qui aurait été menée par cette Union, laquelle demeure d’ailleurs véritablement lilliputienne sur le plan diplomatique, quant au règlement des conflits les plus dramatiques qui offensent encore à ce jour notre humanité, action qui aurait pu lui valoir une telle reconnaissance...!

Il semblerait qu’on ait voulu en fait la célébrer, comme étant un “espace de paix”, ce qui est effectivement le cas.

Cependant, il y a une incohérence dans cette affaire dans le fait que ce n’est pas cette Union Européenne qui a apporté la paix en Europe, puisque c’est au contraire précisément elle qui résulte d’une paix qui a permis sa construction, et qui par le fait, l’a précédée. La paix en Europe n’est donc pas un produit de l’Union Européenne, mais c’est au contraire l’Union Européenne qui est un produit de la paix, qui fut quant à elle l’œuvre d’ardents et de vaillants pacifistes...

Nous pourrions bien sûr nous contenter de sourire de cette inconséquence du comité du prix Nobel, mais il nous faut observer que ce monsieur Obama avait lui aussi reçu le prix Nobel de la paix, sans que l’on sache pourquoi, puisqu’il n’avait encore strictement rien fait, même si nous comprenons qu’il s’agissait selon ce geste, d’une forme d’incitation de la part des sages du comité, pour enjoindre leur lauréat à s’employer à faire triompher la paix, après que son prédécesseur ne se soit employé quant à lui, qu’à engager des guerres criminelles. Car, nous savons ce qu’il en est advenu...

Ce monsieur Obama, nobélisé à tort, et donc logiquement “maudit” selon une cette fausse qualification, à tout simplement continué et amplifié la guerre d’Afghanistan engagée par son prédécesseur. Il a manqué de mettre fin selon sa promesse, à cette honte universelle que constitue la prison de Guantanamo, et il n’a pas levé le plus petit bout de son doigt pour faire cesser ou pour le moins, dénoncer, les bombardements sauvages et criminels sur Gaza.

Il a engagé son pays dans une première guerre en Côte d’Ivoire, puis dans une seconde en Libye, il a instrumentalisé des factieux pour provoquer une guerre civile en Syrie, et il s’emploie à préparer la planète entière pour un engagement guerrier sans pareil contre l’Iran, véritable apocalypse prévisible, risquant d’entrainer toute notre humanité dans le désastre. Nous pouvons facilement identifier ce résultat paradoxal comme relevant d’un fait de “malédiction”, c’est-à-dire qu’il ne s’agit en rien d’autre que de la réalisation malheureuse de l’expression “négative” d’un fait tel que “nommé”.

Ce dommage se produit lorsqu’un fait se trouve qualifié et nommé selon cette qualité, par “anticipation”, ce qui constitue une forme de “prédiction”, et non selon son “constat”, comme l’impose normalement la logique du processus de “nomination”, et qu’ensuite ce fait ne parvient pas à se réaliser selon la signification nominale directe du terme élogieux qui lui a été attribué, qui constitue l’expression “positive” de celui-ci, autrement dit, sa “bénédiction”.

Si cet Obama n’avait été qu’un quidam parmi d’autres, il ne lui serait rien arrivé par le fait de cette nomination inadaptée à sa réalité et à sa capacité. Mais, du fait qu’il soit un homme public, dont l’élection avait suscité de véritables liesses, “l’attente” induite en lui, par le fait de centaines de millions de gens de par le monde, le déterminait à se réaliser selon les “axes” de la mission qu’on attendait de lui voir accomplir, sans pouvoir y échapper, puisque c’est par cela même que se trouvait constituée en lui, son “intention”.

Il était donc obligé d’œuvre dans ce domaine, avec à la clef, l’éventualité d’une belle réussite, ou celle d’un fiasco total. Ceci, tout simplement parce qu’il ne pouvait pas avoir une autre intention, celle-ci étant induite en lui par l’attente de la multitude. En effet, nous sommes responsables de nos actes, mais nous n’avons aucune capacité quant à la constitution en nous de nos intentions, celles-ci étant induites en nous par l’exercice sur nous de tout ce qui nous est autre, et particulièrement, par celui de nos semblables.

Nous reviendrons une prochaine fois sur cette question fondamentale du processus selon lequel nous nous trouvons “intentionnés”, parce qu’il y a bien sûr beaucoup à dire, mais cela nous éloignerait beaucoup trop de ce qui nous concerne directement ici...

Dès lors, cet Obama était condamné à se réaliser selon les axes de sa mission, lesquels sont malheureusement à double sens, soit en accomplissant sa mission selon la bénédiction du terme, c’est à dire en faisant la paix, soit en la trahissant selon la malédiction de ce terme, autrement dit en faisant la guerre, dès lors que par tous les barrages placés sur son chemin, il ne pouvait pas faire la paix. Mais comprenons bien ici, qu’en aucune façon il n’aurait pu échapper à cette alternative, pour manquer d’accomplir l’une ou l’autre de ces actions, et nous savons ce qu’il en advint, il ne put malheureusement que faire l’autre...

Ne pas comprendre que cet Obama, cet homme qui fut élu sur une promesse de paix, mais qui n’a su que faire des guerres, en faisant adopter la pire des lois liberticides qui soient, contre ses propres concitoyens, a été bien malgré lui l’objet d’un fait de “malédiction”, c’est ne rien comprendre à son histoire autrement déroutante...

Les artistes quant à eux connaissent bien ce phénomène “d’induction” déterminante qui s’établit dans un individu, et qui est du à “l’attente” par leur public, de leur prestation. Cette attente exerce ainsi sur eux, une véritable “attraction” dont ils désignent alors le ressenti comme étant précisément le “tract”. Ils constatent alors que leur meilleures prestations ont été celles précédées du pire des tracts, signe que leur public étant déjà acquis, attendait d’eux le meilleur, et leur permettait ainsi de le réaliser...

Ainsi ce prix Nobel attribué à l’Union Européenne, en récompense d’un fait dont elle fut la bénéficiaire, mais justement pas la bienfaitrice, risque-t-il de la maudire, si désormais, elle ne s’attache à la recherche obstinée de la paix. Or cette mission semble bien mal partie compte tenu de toutes les tensions qui existent en son sein, et si elle ne parvient pas à s’accomplir selon la bénédiction de cette mission, le pire est désormais à craindre dans cet espace...

Paris, le 13 octobre 2012
Richard Pulvar



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