mardi 21 août 2012

« L'hygiène » des émotions nous sauvera du suicide ?



La récession économique à la fin des années zéro est devenue la raison de plus de mille suicides en Grande-Bretagne, écrit le journal The Daily Mail citant les recherches des universités de Cambridge et de Liverpool. Dans la plupart des cas, il faut chercher les raisons des suicides plus profondément, les experts russes en sont persuadés.

Les crises graves provoquent en effet la croissance des suicides. Aux États-Unis, par exemple, à l'époque de la Grande dépression, dans les années 30, le nombre des suicides a doublé. Il y a un exemple récent : le scandale en France avec l'ancien chef de France Telecom Didier Lombard. On l’a accusé du fait que sa politique rigide de gestion du personnel dans les années 2008-2009, pendant la crise, avait engendré dans la compagnie une vague de suicides.

Cependant, les problèmes comme la perte du travail, le manque d'argent, le conflit avec les autorités ou le divorce, jouent d'habitude seulement le rôle de la dernière goutte, disent les experts russes. Les raisons principales des suicides sont liées à la mentalité et la physiologie. En effet, il y a beaucoup de gens qui, ayant connu des problèmes, mobilisent leurs forces et trouvent le moyen de les résoudre.

Dans la société de consommation, les difficultés économiques poussent plus souvent les gens au suicide, dit le chef de l'Institut du comportement Igor Kouzitchev. D'ailleurs, la question de vie ou de mort dépend non seulement d’elles, précise-t- il.

« La motivation de la prise de décision fatale, économique, morale, interpersonnelle, est secondaire par rapport à la philosophie de la vie, comment la personne réagit aux différentes situations. Dans la société, on nous apprend l'hygiène corporelle, par exemple, prendre une douche. Mais l'hygiène des idées, la prophylaxie des émotions, malheureusement, dans plusieurs États, y compris industrialisés, n’est pas enseignée aux gens ».

La personne, qui réagit de façon trop émotionnelle aux difficultés, se retrouve dans une impasse. À propos, plus souvent ce sont justement les hommes. Ce n’est pas un hasard si on comptait 850 suicides masculins sur 1 000 cas en Grande-Bretagne à la fin des années zéro. Le fait est que les hommes veulent avoir l'air forts devant leurs proches : le salaire et la position dans la société sont importants pour eux.

D'ailleurs, assez souvent la personne se trouve dans un piège génétique, dont, cependant, il existe beaucoup de moyens de sortir, dit Natalia Chemtchouk.


« Beaucoup de choses dépendent de la prédisposition génétique. Il y a des familles, où il y a plus souvent des suicides, des dépressions. Il doit y avoir des bases morales, qui arrêteront la personne avant le dernier pas - la religion, la famille, les valeurs morales ».


Maintenant, l'Espagne et la Grèce connaissent les plus grandes difficultés économiques. Mais, quelle que soit la situation, les habitants de ces pays ne devraient pas céder aux émotions. Et les médias ne doivent pas semer la panique. D'ailleurs, plusieurs habitants de l'Europe du sud sont de nature optimiste et ils sont habitués à venir à bout des difficultés économiques. 

Olga Sobolevskaïa
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