lundi 6 août 2012

Les vérités de Nasrallah, sur la Syrie !



IRIB- Dans un discours à ses partisans du mouvement se réclamant de la justice de Dieu, le chef chiite libanais a défini, exactement, la raison de l’hostilité occidentale, sioniste et saoudienne, contre la Syrie : l’existence de son armée et de son armement, qui constitue le seul obstacle à l’Etat de 1948 hyperarmé par les Etats-Unis et l’Allemagne vaincue tenue d’obéir : les autres armées arabes ne seraient, à l’en croire, que des forces de sécurité intérieure revêtues d’uniformes militaires, et instruites par les formateurs et contrôleurs des Etats-Unis !

La définition est claire et chacun l’approuvera.

Pendant la guerre de 33 jours, les armes étaient syriennes, et les forces dont dispose la «bande de Gaza» également.

L’élimination de l’armée syrienne, autre vérité, suivrait celle de l’armée irakienne que les  USA ont dissoute, à leur arrivée.

L’essentiel est que l’armée  de l’entité sioniste demeure la seule puissance régionale fiable et nous aurions le même tableau que celui de l’Empire des Indes, lorsque les Anglais y occupaient une vaste étendue, avec, relativement, peu d’hommes ; et cette réserve de l’Occident sera constituée de l’armée entretenue  par l’OTAN et est traitée pratiquement à l’égal d’une nation européenne. Ce qu’elle est, de par la majorité de son recrutement, par la somme de ses origines, de la Russie aux Etats-Unis, la langue encore la plus répandue étant, non pas l’hébreu artificiel, mais allemande, comme le yiddish, contraction de "judéo-allemand" !

Dans ce tableau, Le chef du Hezbollah ne manque pas d’égratigner  la politique des nouveaux Egyptiens auxquels Madame Clinton demande, seulement, de ne pas venir au secours de la Syrie, de la laisser se décomposer ! Un corps, apparemment, démocratisé, mais affaibli, incapable de s’opposer à la redéfinition du Proche-Orient, traduisez : à l’influence accrue du régime sioniste terrorisant ses adversaires.

Une autre idée-force, qui sert de titre à la vidéo d’E et R  sur M. Nasrallah, est l’effort occidental d’empêcher toute négociation entre une opposition patriote et le gouvernement : mais il faut pousser plus loin cette stratégie et dévoiler un autre aspect de cette «rébellion syrienne» :

Il est reçu par les observateurs honnêtes que cette guerre présentée comme civile est une invasion.

Le secours financier de la CIA est avoué par le Président Obama, à la fois, comme une procédure ancienne et comme devant être renforcée.

Ceci est le fond de la situation ; mais prêtons attention à la forme nouvelle du dispositif  «occidental» (Turquie comprise), mis en place et qui est susceptible d’être appliqué à d’autres Etats forts !

A l’invasion, qui est la pénétration de mercenaires étrangers, s’accole une sorte de lutte de classes, de révolte anarchiste contre l’Etat, auquel on n’oppose pas un autre Etat, mais la négation de toute autorité qui ne serait pas celle de «groupes» fanatiques. C’est ainsi que sont visiblement, pour être montrés, fusillés, comme à Alep, des Sunnites que l’on dit appartenir à un clan ; en réalité, ce clan est leur appartenance à un Etat de droit !

Jusqu’à présent, en Syrie, même, le parti proprement communiste, dont le dirigeant fut longtemps kurde- , malgré son visage anti-impérialiste, n’avait pu, comme dans tout le monde arabe et musulman, prendre pied. La conception spirituelle et matérielle, à la fois, de la communauté musulmane, le discrédit de toute dissension, qui est un des lieux du texte coranique sacré, freinaient le matérialisme politique; l'indépendance du monde chrétien, relativement, à Rome, ajoutait une seconde force spirituelle. 

Le matérialisme politique actuel  à deux sens : ou bien, l’écrasement de l’inférieur par le supérieur, ou, plus généralement, la réduction des sphères supérieures de l’Etat à des éléments inférieurs d’existence, la négation de la culture, de l’autorité patriotique, bref, le régime des partis et des factions, au détriment de l’intérêt général.

Dans la destruction de l’Irak, et dans la politique subversive autant qu’agressive des USA, nombreux sont les idéologues (M. Panetta est du nombre, comme autrefois, M. Wolfowitz)  formés au trotskysme, au mépris de ce qui est trop élevé et accessible par la vertu ou l'idéal  : leur nihilisme les a poussés à former, de la prison de Guantanamo aux laboratoires irakiens et afghans, des «virus» humains de destruction des corps qui leur sont ou leur semblent hostile.

Que l’on prenne garde que ceci est un aspect du conflit syrien, et que la Chine et la Russie comprennent fort bien ce danger qu'ils savent devoir les menacer fatalement.


Dans un discours à ses partisans du mouvement se réclamant de la justice de Dieu, le chef chiite libanais a défini, exactement, la raison de l’hostilité occidentale, sioniste et saoudienne contre la Syrie : l’existence de son armée et de son armement, qui constitue le seul obstacle à l’Etat de 1948, hyperarmé par les Etats-Unis et  l’Allemagne vaincue tenue d’obéir : les autres  armées arabes ne seraient, à l’en croire, que des forces de sécurité intérieure revêtues d’uniformes  militaires, et instruites par les formateurs et contrôleurs des Etats-Unis !

Il apparaît que Nasrallah et son mouvement ont saisi cet aspect de la situation, qui est renforcé chez eux et tous les fidèles, par l’idée juste que ce n’est pas le matérialisme qui peut expliquer le monde, et que ce dernier, pour se maintenir, prend le masque des hypocrites !

Pierre Dortiguier

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