samedi 12 mai 2012

FAIRE RENAITRE LE REVE



Il manque à notre société, pour sortir enfin des presque “quarante honteuses”, qui ont succédé aux “trente glorieuses”, avec leur cortège d’offenses continuelles, tant à notre affect, qu’à notre intellect, une nouvelle ambition, établie selon un nouveau rêve. Il nous faut pour cela, réhabiliter “l’utopie”, le dépassement de nous mêmes, et la quête du beau et du bien, pour pouvoir en finir avec tous les mensonges de l’actuel système, se prétendant de la raison, et nous réinscrire dans une vérité, c’est à dire dans ce qui va dans le sens de l’humain...


Il nous faut repartir à la découverte d’autres mondes, d’autre choses, pour tenter de satisfaire une saine curiosité, tant quant à notre univers que quant à la connaissance de nous mêmes. Ceci, selon la quête d’excellence qui normalement, nous fonde en tant “qu’humains”, et qui nous détermine à être autre chose que des animaux. Il faudrait en ce sens, reprendre la conquête spatiale, selon des projets audacieux et mobilisateurs, qui seraient les occasions du développement de techniques innovantes, et d’activités pour une grande diversité de métiers, et surtout, dont la réussite serait l’occasion d’une satisfaction et d’une fierté partagées.

Cette remise au goût du jour d’un véritable progrès, qui ne se limiterait pas à quelques gadgets informatiques et du multimédia, sans grand intérêt, comme c’est le cas en ce moment, et qui ne sont finalement que les relais techniques d’une vaste entreprise de domination, pourrait ainsi servir d’appui à la reprise de cette autre forme absolument indispensable du “progrès”, que constituent les avancées considérables, compte tenu du retard accumulé, qui nécessitent d’être accomplies, dans le domaine des sciences sociales, et celui de la politique.

Ceci, pour que nous soyons véritablement installés dans une nouvelle époque, et pas dans les débris d’une ancienne, qui ne nous offrent que de la nostalgie. 

Ce n’est d’ailleurs qu’à condition d’un enthousiasme retrouvé, et dans un état d’esprit convaincu de l’intérêt pour tous, de la justice sociale, en comprenant que l’homme ne vit pas que de pain, et que des satisfactions sont à rechercher dans bien d’autres domaines, que celui de la consommation maladive et effrénée, qu’il nous sera justement possible d’accepter les nécessaires réductions de ce degré ahurissant de consommation, mettant parfois en péril jusqu’à l’écosystème, et qui n’est en réalité qu’un dérisoire palliatif, à nos carences affectives inavouées.

Enfin, une investigation déterminée, menée dans les vastes étendues qui demeurent encore inexplorées, des sciences spirituelles, dans leur dimension collective, alors que celles-ci constituaient l’essentiel de la science des brillantes sociétés anciennes, devraient, par une toute nouvelle compréhension du fait de nous-mêmes dans le “cosmos”, nous conduire à nous réaliser enfin, en une humanité digne de ce nom, c’est à dire solidaire, et apaisée...

Bien sûr, rien de tout cela ne peut-être la préoccupation de notre actuelle classe politique, qui de toute évidence, n’est pas faite pour cela...

Ceci pour dire que si nous devons bien sacrifier à nos obligations de citoyens, telle que l’élection législative à venir, où nous devront désigner ceux qui auront à charge de rédiger nos lois, et de contrôler l’action de notre gouvernement, nous devons bien être conscients, dès à présent, qu’il ne s’agit guère plus en cela, que d’un rite, tant ces deux institutions, gouvernement et assemblée, ont peu de prise, comme nous l’avons constaté tout au long de la dernière présidence, sur les cours des choses. Il est clair désormais pour nous tous, que les décisions quant à ce qui nous concerne, et bien souvent nous “contraint”, le plus directement, sont prises ailleurs.

Ceci signifie qu’aussi bruyante que ne manquera pas d’être la campagne électorale à venir, ce n’est pas en cette élection des députés que se situera le véritable “événement”, si celui-ci doit se produire, et que c’est bien à nous, citoyens de ce pays, qu’il nous appartient en hommes responsables, vis à vis de nous mêmes et de nos enfants, de créer cet événement, en ouvrant le vaste débat, quant à ce que devrait être notre nouvelle société, et ne rien espérer de toute l’agitation politico-médiatique, qui ne sert qu’à masquer le total néant conceptuel, de ses acteurs...

Allons enfants...!


Paris, le 12 mai 2012
Richard Pulvar

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