mardi 1 mai 2012

D’après l’activiste de la toile Stallman la loi CISPA “abolit presque” le droit de ne pas être légalement inquiété de manière irraisonnable



L’attaque de la toile continue avec cette loi du Counter Intelligence Sharing and Protection Act (CISPA) qui vient de passer Jeudi dernier le parlement yankee, cette loi qui vise à légaliser la transmission de données privées des clients d’entreprises privées au gouvernement “pour raisons de sécurité”, provoque une levée de boucliers outre-Atlantique. Richard Stallman, gourou informatique et père spirituel (et technique) du logiciel libre s’exprime sur RT. 


L’oligarchie se doit de museler la toile, qui l’empêche de fomenter et de perpétrer ses crimes en toute impunité… Ils nous appartient à tous de nous battre pour l’internet, qui appartient à tous. La liberté d’expression sur un internet libre et au moyen de logiciels libres (dont les utilisateurs ont le contrôle et non pas des entités privées) représente un combat vital pour l’humanité. 

Le texte complet de la loi CISPA et analyse (en anglais), ici 


D’après l’activiste de la toile Stallman la loi CISPA “abolit presque” le droit de ne pas être légalement inquiété de manière irraisonnable


Le projet de loi très controversé sur la sécurité de l’internet CISPA (Counter Intelligence Sharing and Protection Act) n’est plus qu’à deux pas d’être promulgué en loi. L’activiste de la liberté des logiciels Richard Stallman dit que les utilisateurs d’internet doivent être avertis et faire très attention, dans la mesure où le gouvernement est une bien plus grande menace que n’importe lequel des hackers individuels. “Ce que dit la loi CISPA, qui vient de passer la chambre basse (le parlement), est que tout fournisseur d’accès internet (FAI), tout site web, toute compagnie qui a des données vous concernant en ligne peut les donner volontairement au gouvernement pour une multitude de raisons”; et il est du ressort du gouvernement d’interpréter ces données de la façon dont il le souhaite, a expliqué le père de la philosophie du logiciel libre. “Donc, s’il voit la plus petite anicroche ou chose qu’il pense bizarre dans vos courriels, ils peuvent le donner au gouvernement et si le gouvernement décide que cela a à voir avec la sécurité nationale, et il est très facile de le dire, que ce soit vrai ou non, alors le gouvernement peut étudier le cas pour n’importe quelle raison. Ceci abolit pratiquement le droit constitutionnel de ne pas être sujet à une enquête irraisonable.” 


The CISPA battleground in numbers (lien sur les chiffres de la bataille du CISPA) 
Stallman met en garde les gens de protéger leur droit de vie privée sur internet, ajoutant que des précautions se doivent d’être prises à la fois sur le plan individuel et fédéral. 

“Si vous stockez quelques données que ce soit avec une compagnie américaine, cette entreprise, à quelques rares exceptions près, est légalement requise de faire parvenir vos données au gouvernement américain et ce sans mandat, sans enquête, c’est pourquoi je pense qu’à la fois les individus et les gouvernements  doivent prendre des précautions pour être certains que les données de leurs citoyens ne soient par transmises à des entreprises américaines ou à leurs subsidiaires étrangers, qui sont aussi soumis de manière hypocrite au Patriot Act”, a t’il averti. 

Stallman a aussi déclaré que la loi CISPA est différente dans son essence même de la loi SOPA, qui a été défaite en instance, cette dernière ayant été poussée par l’industrie de la publication et de l’édition afin de se prémunir contre le partage illégal de fichiers, alors que CISPA, elle, est une loi motivée par la soi-disante sécurité cybernétique. “La sécurité cybernétique n’est pas un but invalide, mais bien sûr cela ne justifie en rien l’application de choses terribles, simplement parce que vous le faites au nom d’un objectif valide”, a averti l’activiste. 

Lorsque nous lui avons demandé si Obama serait fidèle à sa promesse de mettre son veto sur cette loi si elle passait le Sénat, Stallman a dit que “cela était inhabituel pour Obama de soutenir les droits de l’homme”, mais qu’il serait content si le présidfent aposait son veto à la loi. 

Jeudi la chambre basse (parlement) a approuvé CISPA dans un vote  inattendu de dernière minute. La loi doit maintenant passer le Sénat et ensuite, le président Obama pourra soit la signer soit y aposer son veto.   RT   url de l’article original (avec vidéo): http://rt.com/news/stallman-cispa-human-rights-abuse-174/ ~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~   

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