mercredi 25 avril 2012

LES CATHOLIQUES ET LE SECOND TOUR





  Présidentielle : réflexions autour des exigences du Bien Commun
« Il ne faut pas oublier que, lorsque les Eglises et les communautés ecclésiales interviennent dans le débat public, en exprimant des réserves ou en rappelant certains principes […] Ces interventions ne visent qu’à éclairer les consciences, en les rendant capables d’agir de manière libre et responsable, conformément aux exigences de la Justice, même si cela peut entrer en conflit avec des situations de pouvoir et d’intérêt personnel. »

Benoît XVI. 30 mars 2006
Les présentes réflexions ne visent en aucun cas à imposer pour qui voter ou à donner des consignes de vote, mais plutôt à considérer le Bien Commun pour notre pays.

Il est nécessaire d’établir ce qu’un catholique doit connaître et savoir pour mieux le défendre dans sa pratique. Il est clair qu’il doit refuser toute forme de collectivisme marxiste, qu’il soit radical ou présenté de manière édulcorée. Si ce point est évident pour tout catholique conséquent, il faut également souligner que, dans les circonstances présentes, les programmes des candidats qui demeurent en lice en vue de l’élection présidentielle sont à examiner attentivement d’après les exigences du Bien Commun et de la loi naturelle. Or, de manière patente, l’un des programmes proposés, porté par le candidat socialiste, démontre une volonté évidente de rupture avec les éléments premiers du Droit Naturel ; les conséquences de l’application d’un tel programme seraient dramatiques pour la vie quotidienne comme pour l’avenir des Français.

• Le respect de la vie, déjà fort malmené, va totalement disparaître : avortement et euthanasie, manipulations et expériences diverses sur l’embryon : non seulement leur autorisation sera plus largement étendue, mais il est clair que tout sera fait par voie d’autorité pour formater les consciences dans la « culture de mort ». 

• De même pour la famille : le programme socialiste établit clairement la fin de la famille naturelle par l’acceptation de l’union homosexuelle et l’adoption des enfants par les tenants de ce genre d’union ; sans oublier le projet de scolarisation obligatoire des enfants dès l’âge de 3 ans, manifestant implicitement la volonté de réduire et faire disparaître peu à peu la responsabilité essentielle des parents vis-à-vis de leurs enfants. Dans la même ligne, les parents seront impuissants pour contrer « l’éducation sexuelle » imposée à leurs petits.

• Quant à l’école, seront tués dans l’œuf tous les efforts consentis ces dernières années pour proposer aux familles des écoles dignes de ce nom : les écoles hors contrat peuvent légitimement s’inquiéter de leur avenir. Elles seront sinon interdites, du moins asphyxiées financièrement par le retrait des avantages fiscaux pour leurs bienfaiteurs.

Ces points essentiels ne peuvent être soumis à un quelconque marchandage, car ils sont l’expression même de la Loi Naturelle dont dépend le Bien Commun de la société.

A travers le vote, chacun doit exprimer dans la liberté sa responsabilité. Mais cette liberté n’est véritable que dans le respect des points soulignés ci-dessus, car ils engagent l’avenir de notre patrie comme de chacun de nous.


Abbé Denis Coiffet
 Abbé Vincent Ribeton
 Abbé Guillaume de Tanoüarn 

Les signataires de ce texte, officiellement intitulé « Présidentielle : réflexions autour des exigences du Bien Commun », sont :
 • L'abbé Denis Coiffet, co-fondateur de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre (FSSP) ; ancien supérieur général du district de France de la FSSP ; aumônier général de Notre-Dame de Chrétienté, association organisatrice du pèlerinage de Pentecôte de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartres
• L'abbé Vincent Ribeton, actuel supérieur général du district de France de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre (FSSP)
• L'abbé Guillaume de Tanoüarn, responsable du Centre Saint-Paul à Paris

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