mardi 10 avril 2012

EN FINIR AVEC TOUS CES MABOULS QUI SE RECLAMENT D’UN NOM DE DIEU


Dans le sens fondamental de ces termes, prétendre quoi que ce soit au “nom de Dieu", est une “injure”, car il n’existe justement pas de “nom” de Dieu, et il était d’ailleurs interdit de le nommer, c’est à dire de lui en prétendre une “vocation”, puisqu’il n’était rien au-delà de lui auquel il aurait pu être voué, ni une “volonté”, puisqu’il n’était rien qu’il ne possédait déjà.

Ce qui se trouve contesté ici, c’est ce travers malheureusement commun à la plupart des religions, qui consiste en une ahurissante “personnalisation” de ce qu’est “Dieu”, lui prêtant des préférences et des volontés quant à l’ordre des choses, dont certains faussaires assoiffés de pouvoir, s’en prétendent alors les rapporteurs attitrés.

N’en déplaise aux non croyants, nous ne pouvons manquer de posséder par la logique des choses, une “transcendance”, selon toutes les formes que peut prendre notre “collectivité”, depuis le couple, jusqu’à notre humanité toute entière, en passant par la famille, la commune, la nation, et autres, qui correspondent à autant de cas du “divin”, c’est à dire de la constitution “divise” et non “entière”, d’un fait, ou si l’on préfère tout simplement, du fait “collectif”.

Il est manifeste que le fait d’un couple qui les “transcende” l’un et l’autre, et qui constitue en ce sens un cas du divin, que nous pourrions nommer le “dieu du couple”, détermine la conduite des deux partenaires, tout comme le fait d’une foule dans un stade, détermine par ce que nous appelons un “effet de groupe”, et que nous pourrions appeler le “dieu du stade”, le comportement si particulier du supporter, qu’il n’a qu’en cet endroit, et qu’en cette circonstance.

Nous sommes donc bien fatalement déterminés dans nos comportements, par les différents aspects de “ce qui nous transcende”, autrement dit “ce qui nous dépasse” qui ne possédant selon lui-même, aucune de nos catégories, nous nommons pour cela simplement notre “transcendance”, selon les différents cas de collectivités qui peuvent être les nôtres...

La subtilité réside alors dans le fait que nous “participons” forcément, autant que nous en “procédons”, de cette transcendance, dans tous ses aspects. Ainsi en est-il pour le couple. Nous sommes forcément issus d’un couple, et voué symétriquement à en constituer un, et il est clair que si nous ne pouvons procéder que d’un couple, ce qu’est un couple quant à lui, ne peut procéder que de nous.

Ainsi sommes-nous donc pareillement, dans le rapport de notre humanité toute entière, à sa transcendance que nous nommons confusément “Dieu”, sans bien en comprendre son rapport exact à nous. Il doit être bien clair, qu’il ne peut y avoir pour nous de transcendance, que celle qui est la “notre”, et qu’en tout état de cause, si nous procédons tous bien de Dieu, nous y participons symétriquement, forcément tous, puisqu’il constitue notre transcendance.

Dès lors, ce qui est totalement ahurissant, c’est de voir le fait de Dieu, ainsi rapporté selon la plupart des religions, à la singularité d’une “personne” identifiable comme telle, qui serait indépendante de nous, et qui aurait même précédé notre humanité dont elle constitue pourtant bien la transcendance, en étant à la stricte origine historique de tout, ce qui n’a absolument aucun sens...

Bien sûr que nous procédons bien tous de Dieu, puisque nous procédons forcément d’un couple, qui en est une des manifestations occasionnelles. Mais ce Dieu selon lequel nous avons le bonheur d’exister, qui “n’existe pas”, dans le sens fondamental du terme, compte tenu de l’implication “ablative“ de “ex-sistere”, mais qui “exerce”, n’a symétriquement pas d’occasion sans nous, pas davantage qu’un couple n’a d’occasion de se constituer sans nous...

Dès lors, prétendre comme le font certains religieux mabouls, assoiffés de pouvoir et de domination, des volontés de Dieu qui obligeraient malgré eux, ceux dont il constitue la transcendance, est non seulement d’une sottise grotesque, mais de plus constitue une démarche totalement malhonnête.

Tout cela est aussi stupide que de dire qu’il existe une volonté du couple, qui devrait s’imposer à l’un des partenaires, même s’il n’était pas d’accord. Nous comprenons facilement qu’il ne peut y avoir de volonté d’un couple, que selon une “concertation” établie entre les deux partenaires...

De la même façon, et pour exactement la même raison, il ne peut y avoir une volonté de Dieu, qu’issue d’une concertation entre les humains, selon ce que nous appelons justement, la “religion”, et prétendre par exemple, qu’il est de la volonté de Dieu, qu’une femme porte un voile, même si elle ne le désire pas, ou que certains s’en viennent s’emparer de la terre des autres même s’ils ne le veulent pas, constituent en plus d’idioties lamentables, des mensonges, et par delà même, des crimes.

Paris, le 9 avril 2012
Richard Pulvar

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