vendredi 23 mars 2012

COMMENT EN AURIONS-NOUS DES PREUVES ?



Dans un article précédent publié ici même et intitulée : “ Quand il ne reste plus à l’impopulaire, que de tenter le populisme... ” je faisais part de ma forte suspicion du fait que la triste affaire de Toulouse, loin d’être ce simple fait divers tragique, tel qu’on veut nous le présenter, commis par un jeune exalté et islamiste, et bien sûr, “connu des services”, était plus vraisemblablement, le résultat d’une sordide et cynique “machination”. Ceci, en vue d’un événement, notre élection présidentielle, dont les implications seront considérables, tant sur le plan national, que sur le plan d’une politique internationale, dans laquelle certains aimeraient voir notre nation, mise au service de leur prétention hégémonique.

Des amis m’ont alors interpellé, pour exiger de moi que je fournisse des preuves de mon assertion. Je vous fais part ici de la réponse que je leur adresse.

Chers amis comme vous y allez...! Des preuves...?

Comment pensez-vous qu’il est possible d’en donner dans de telles affaires, sauf à croire que les services ont la négligence d’en laisser trainer partout ? Soyons sérieux...!

Tout ce qu’il nous est possible de faire au niveau qui est le nôtre, c’est de construire à partir d’éléments tenus pour authentiques, un schéma des événements que par sa cohérence, nous pouvons prétendre plus probant que tous les autres, et c’est bien tout. Mais, même si d’évidence, cette conclusion semble incontestable, nous n’aurons pour autant jamais de preuve de quoi que ce soit.

Qui peut prouver de façon incontestable, que Oswald fut bien l’assassin de Kennedy ?

Même ce monsieur DSK qu’on a pourtant pris la main dans le pot de confiture, s’en est tiré faute de preuve du non consentement de sa victime, que seule, une analyse, qui sera peut-être dans notre capacité de faire dans les temps futurs, de son encéphale, pour y trouver les traces mémorisées de son refus, aurait pu constituer. Car même si des caméras et des micros avaient enregistré sa lutte pour se dégager, il aurait toujours été possible de dire, et certains ne se sont d’ailleurs pas privés de le faire à l’occasion, qu’il s’agissait là d’un jeu sexuel consenti entre eux.

Abandonnons donc cette exigence de preuves impossibles à fournir, pour nous concentrer sur la logique et l’intelligence des choses. Ceci, afin d’en établir les cohérences et les incohérences, qui orienteront la compréhension que nous en aurons, plutôt que de nous contenter de “l’information” forcément “traitée”, quoique pourront proclamer certains quant à la liberté de la presse, laquelle ne constitue une réalité, que quant cette presse se trouve en parfait accord avec le pouvoir quel qu’il soit, comme c’est le cas dans notre pays.

A l’origine de ma suspicion, le fait que ce schéma par lequel une “crise opportune”, par “l’heureux dénouement” de laquelle des politiciens en perdition, ont sauvé leur mise, fait partie des grands classiques de la manipulation, et constitue un exercice parfaitement maitrisé par les services. Je tâcherai de vous en collecter suffisamment d’exemples, autres que ceux déjà cités, pour vous le montrer.

Une difficulté réside alors dans le fait qu’il est difficile d’évaluer, si ces initiatives sont le fait des politiques eux-mêmes, ou de puissances financières, voire étatiques étrangères, qui, ayant intérêt à ce que ceux-ci soient maintenus ou défaits, manœuvrent les services. C’est ce qui vaut d’ailleurs à ces services, d’être constamment tenus pour suspects, par les politiques.

Il sera donc difficile de savoir si c’est “l’agité” du Palais lui-même, qui a commandité ce “coup”, s’il a simplement fermé les yeux sur ce qui se préparait par ceux de son clan, ou si ce sont d’autres, peut-être même étrangers, pour lesquels il est essentiel qu’il soit maintenu en cet endroit, pour éviter que ne s’y installe un autre, qui menacerait leurs intérêts.

J’avoue que je fais mienne pour partie, la thèse de Monsieur Meyssan, parce que j’en “pressentais” moi-même certains aspects, sans bien sûr pouvoir l’établir aussi magistralement, ne disposant pas de la même documentation, bien avant de prendre connaissance de ce travail. Cet homme a été totalement conspué par nombre de ses collègues, qui se sont appliqués à décortiquer à la loupe le texte, pour y trouver et dénoncer bruyamment, les approximations ou inexactitudes inévitables sur un travail de cette nature, mais qui ne concernent pas l’essentiel, et ceci, pour pouvoir dénier ensuite la cohérence globale de l’argumentaire, qui est ce qui nous intéresse ici, par delà ses imperfections.

Bien sûr, je n’irai pas jusqu’à prétendre comme il le fait, que “agité” est un agent de services étrangers. Mais, il est certain qu’alors qu’il ne bénéficiait pas d’une réelle notoriété dans son propre parti, au sein duquel s’était même constitué un mouvement du “tout sauf lui”, c’est bel et bien par une campagne médiatique sans pareille, par la publication de sondages de “commande”, et par un travail au corps des “barons” du mouvement, opérations qui relèvent classiquement de la compétence des services, qu’il a pu être présenté comme étant le seul à pouvoir battre une candidate de la gauche, qui n’avait pourtant rien d’un redoutable tribun. Ceci grâce à une pugnacité dont les mêmes manipulateurs, lui avaient fait à bon compte la réputation.

C’est par cette manœuvre de totale mystification, qu’ils sont parvenus à convaincre nombre de militants, de mettre un chapeau sur leur fierté, et de préférer vaincre avec un mauvais, plutôt que de courir le risque de perdre avec un digne. Ainsi va notre époque…

Le second volet de cette manipulation a été de convaincre ceux de cette gauche eux-mêmes, que cette femme inconsistante, qui parvenait à dire trois bourdes en deux mots, l’emporterait sur sa seule qualité de femme, comme marque de la maturité de la démocratie française qui à ce jour, n’a jamais porté une femme au pouvoir. Nous connaissons la suite...

Deux éléments rendent très probante la thèse de "l'ingérence", dénoncée par Meyssan.

Il y a tout d’abord la personnalité même de l’agité, inculte, fier de l’être, brutal, narcissique, méprisant, envieux, insatisfait, raciste, complexé de porter un nom à manger de la goulache, et qui a d’évidence, un problème avec les femmes. Que peuvent trouver de mieux les gens des services, pour pouvoir “piloter” leur objet, qu’un tel polichinelle. Car, une fois qu’on en a flatté le narcissisme pour le mettre dans de bonnes dispositions, on le met dans les conditions d’expressions prévisibles, même de ses pulsions, grâce à un encadrement de “conseillers”. De ce point de vue, tout homme humble et de raison, se contentant de peu, constitue au contraire, un empoisonnement pour ces services...

L’autre argument, plus déterminant celui-là, pour accréditer la thèse d’une marionnette manipulée, est tout simplement, tel que nous pouvons le constater, le résultat catastrophique pour notre nation, en terme de perte d’indépendance et de souveraineté, de cette politique qui nous a totalement “vassalisés” à une puissance étrangère. Ceci, de sorte qu’on peine à croire qu’il ne s’agit là, que d’un heureux “coup de pot”, pour celle-ci.

Ainsi, après que nous ayons été engagés dans une guerre que beaucoup comprenaient perdue d’avance, en Afghanistan, et dans laquelle nous n’avions strictement rien à y faire, notre nation et son armée se trouvent maintenant prêtes à être engagées, et en première ligne, pour le compte d’intérêts qui non seulement ne sont pas les nôtres, mais s’opposent même aux nôtres, dans une guerre qui promet d’être dévastatrice au proche orient. Ceci, sous la conduite de l’agité qui pour l’occasion, et depuis sa croisade libyenne, se rêve “généralissime”. Mais cette autre aventure, ne nous laissera aucune chance, ni sur le plan extérieur, et surtout pas sur le plan intérieur. Car il est clair, compte tenu de la diversité des opinions à ce sujet, qu'aucune unanimité ni union sacrée, ne se fera pour cette occasion.

Il faudrait bien sûr développer, argumenter, et surtout documenter, bien davantage, pour pouvoir justifier correctement ce point de vue, en rappelant tout d’abord la thèse de Meyssan, lequel n’étant d’ailleurs pas le seul sur cet axe de recherche, loin de là, n’a pas du recevoir que de simples critiques ou railleries, pour sa dénonciation, puisqu’il semble avoir été contraint depuis, de se réfugier à l’étranger.

Mais, je ne le ferai pas pour l’instant. Ceci, non pas faute d’arguments car nous y reviendrons, mais tout d’abord parce que construire afin qu’il soit pleinement convaincant, un tel dossier, demande comme vous pouvez bien l’imaginer beaucoup de temps, puisque ceci ne se fera pas en dix lignes. Une autre raison, c’est qu’il est encore trop tôt pour le faire. Car, compte tenu de la proximité de l’événement, il vaut bien mieux observer maintenant, quels seront les prolongements et les conséquences de cette opération, d’ici à l’élection, ce qui permettrait éventuellement d’inscrire ces derniers, dans la logique de la “machination”. Ceci permettra, soit de montrer la pertinence des arguments déjà proposés, soit tout au contraire, et par extraordinaire, de les infirmer, mais cela j’en doute. Car, en tout état de cause, si par le plus grand des malheurs, l’agité présentant un bilan aussi catastrophique et que nul n’ignore, se trouve malgré tout reconduit, la messe aura été dite, quant à cette machination.

Rendez-vous donc après l’élection, pour un plus grand développement...


Paris, le 23 mars 2012
Richard Pulvar

Aucun commentaire: