mercredi 7 mars 2012

8 mars journée de la femme (africaine)


Ceci est l'image de la perversion du sens d'un jour. Je crois me souvenir que l'on a mis cette caricature en chanson.

Pour mémoire la journée de la femme est sensée être un jour qui commémore 90 ans de lutte pour l’égalité, la justice, la paix et le développement..

A moins que dans mon pays l'on veuille prouver que ce jour là la femme est capable d'être aussi bête et vulgaire quand elle est ivre qu'un homme dans le même état secouons nous ! A mon avis, le projet égalitaire n'était pas celui là.

Porter un pagne et découvrir avec surprise, idéalement en compagnie de quelques congénères que l'on est femme et que l'on a droit à un laisser-aller trivial et public ce n'est pas faire avancer la cause des femmes au regard de la paix, la justice, l'égalité, et le développement.

Il n'est bien entendu pas question de jeter la pierre à des femmes qui vivent ce jour comme une soupape permettant d'évacuer les énergies inhérentes à des vies vécues comme asservies, mais d'inviter les pouvoirs publics (s'il en reste) et les médias et autres enseignants à informer sur le sens de ce jour et de former les femmes à résister à l'oppression, à se libérer :
- des violences domestiques,
- du harcèlement sexuel au travail,
- de ce droit de cuissage qui semble aller de soi à certains" chefaillon"s obscènes infichus handicapés de la séduction et de rapports hommes-femmes sains.
A combattre pour l'égalité et l'équité au travail, à se battre pour la justice, etc
L'on ne compte pas les femmes camerounaises qui, par leur travail sont des piliers essentiels et souvent informels de l'économie. Les mettre en lumière, ériger des modèles féminins qui inspireront les jeunes filles , voilà des choses qui donneraient du sens à cette journée.

Le but de cette journée n'est pas d'augmenter par des beuveries le chiffre d'affaires des débits de boisson et des brasseries du Cameroun, même si je n'ai rien contre ces derniers.

Ce 8 mars, si l'on baissait les kabas et que l'on rebranchait son cerveau ? La femme Camerounaise est bien davantage que l'image caricaturale que nous offrons d'elle. Cette image dévoyée pérennise le machisme le plus primaire et, de vous à moi le Cameroun n'a pas besoin de croître dans le domaine.

Chantal Epee

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