jeudi 12 janvier 2012

Deux ans après le séisme, Haïti commémore ses morts



PORT-AU-PRINCE (Reuters) - Haïti commémore ce jeudi le deuxième anniversaire du séisme dévastateur de janvier 2010 qui a ravagé le pays, toujours confronté aux défis de la reconstruction et du relogement de centaines de milliers de sans-abri.

Des cérémonies solennelles seront organisées dans les cimetières en mémoire des morts de la plus grave catastrophe naturelle de l'histoire haïtienne.

Ce 12 janvier 2010, le tremblement du terre, d'une magnitude de 7, n'a duré que dix à vingt secondes. Mais des immeubles et des maisons se sont abattus comme des châteaux de cartes, tuant quelque 300.000 Haïtiens.

On estime à 1,5 million le nombre de leurs compatriotes qui ont perdu leur maison dans la catastrophe. Deux ans après, un demi-million d'Haïtiens vivent toujours dans des camps insalubres de Port-au-Prince.

Le président Michel Martelly a promis que les efforts du gouvernement seraient dédoublés pour reconstruire.

"Cette année, c'est l'année où nous commencerons véritablement à reconstruire, reconstruire matériellement, mais aussi reconstruire l'espoir et l'avenir du peuple haïtien", a-t-il dit mercredi.

Pour symboliser la reconstruction, le chef de l'Etat doit inaugurer dans la journée une nouvelle université, financée par la République dominicaine, voisine d'Haïti.

Construite à proximité de la frontière, l'Université du Roi Henri Christophe est l'un des bâtiments les plus importants du pays. Martelly espère que son inauguration sera le signal qu'Haïti, pays le plus pauvre du continent américain, est engagé sur la voie du progrès.


Son administration met également l'accent sur certains projets phares, comme la mise en chantier d'une zone industrielle sur la côte nord-ouest qui bénéficie d'un budget de 250 millions de dollars, ou un programme agronome qui doit améliorer la production agricole.

En dépit de milliards de dollars de promesses internationales de dons et d'assistance, de nombreux Haïtiens disent ne voir que peu de résultats tangibles du processus de reconstruction.

Ainsi, on estime que la moitié seulement des débris et des ruines du 12 janvier 2010 a été déblayée à Port-au-Prince.

Joseph Guyler Delva et Kevin Gray

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