mardi 16 août 2011

POURQUOI TANT DE DILATOIRE POUR CHOISIR UN PREMIER-MINISTRE ET UN GOUVERNEMENT… A QUI PROFITE CE CRIME?



Le président haïtien Michel Joseph Martelly a confirmé, la semaine derrière, avoir mis en place une commission chargée de travailler sur la désignation du prochain “Premier ministre-désigné”...

Après deux cuisants échecs devant les parlementaires (Gérard Daniel Rouzier, Commerçant, Chambre Basse; Bernard Honorat-Gousse, Juriste, Chambre Haute) dans l’espace de deux mois. Cette commission travaille sur une liste de cinq citoyens, dont une femme très connue. Cette liste devra être reduite à deux personnalités cette semaine. Et le president Martelly devrait avoir une troisième rencontre avec les présidents des deux Chambres en vue de s’arréter sur un trosième choix définitif à ce sujet.

Les Parlementaires conservateurs de leurs cotés, contactés par CANAL+HAITI , s’apprètent à donner du fil à retordre à cette troisieme désignation, ironiquement l’un d’eux affirme laconiquement et siniquement :“jamais deux sans trois”…

Entre temps, qui pense à sortir les habitants de la capitale, vivant sous un grand village de tentes (des cache-misère, quoi!), de cet enfer atroce qui les brûle. Ils sont des milliers ceux qui quittent quotidiennement les villes de provinces où ils s'étaient réfugiés après le passage du séisme dévastateur du 12 janvier 2011, parce qu’il y manque de tout en province. Ils viennent , avec de nouveaux immigrants, grossir les rangs des habitants des camps de tentes et des autres laissés-pour-compte d’autres zones malfamées qui forment les quatre vingt pour cent de la population. Plus d’un se demande qui pourra sortir ce peuple bon enfant, de la situation infrahumaine où il patauge depuis plus de trente ans.

Toute cette affaire de désignation de Premier-Ministre avortée n’est que mensonge et complicité d’une élite démissionnaire et irresponsable; des trois composantes qui forment l’élite haitienne (Politique, Economique et Intelectuelle), surtout la synarchie retrograde qui ne pense qu’à ses interets personnels mesquins au detriment du bien-être collectif. Ce crime d’immobilisme du système haitien actuel ne profite qu’aux têtes-de-pont actuel : politiciens, commerçants, intellectuels . Ils sont tous coupables du délit de non-assistance à personnes en danger de mort. Nous parlons ici de la chronique d’un genocide annoncé.

Ou sont passees les valeurs de liberté, de solidarité et de respect de dirigeants pour son peuple? L’elite actuelle lutte pour que la disparité qui existe entre les moins nantis et eux devienne de plus en plus large, parce c’est dans cet écart –ci qu’elle continuera à faire son beurre “illicitement-legal”. Sur la crasse de la masse, elle batira son chateau. Pas de misère, pas de richesse…Quelle salissure! Haiti n’est pas prète à sortir de l’auberge, le dirigeant haitien fait une sacrée difference entre lui et le reste de la population, il ne se confond pas avec son peuple, il se trouve au dessus de la mèlée,non pas pour etre un exemple moral, mais pour faire une demonstration de sa superiorite refoulée, il affirme toujours tout haut: “ Le peuple dit !” et ne dit jamais :” Nous, le peuple!”

Au lendemain de la Fête nationale américaine, retour sur un moment fondateur des États-Unis d’Amérique, nation phare du monde malgré certains excès, qui posa la question de l’esclavage.
Thomas Jefferson et Alexander Hamilton en sont les deux grands artisans, même si leur mésentente est bien connue. Jefferson tout comme Hamilton, est un héritier des Lumières, en particulier de Montesquieu. Pour eux, donc, il existe une égalité de droits entre les hommes. Jefferson nuance toutefois cette égalité en fonction des races, des genres et des talents. Il souhaite légitimer l’exclusion de certaines minorités telles que les Noirs, les femmes et les Indiens du corps politique. Hamilton, au contraire, voyait les esclaves comme égaux aux blancs et était favorable à l’émancipation des Noirs. Hamilton deviendra le symbole du Nord, car en plus d’être contre l’esclavage, il poussait l’Amérique vers la commercialisation et l’urbanisation. Jefferson, au contraire défend le mode de vie rurale, possédant lui-même de très nombreux esclaves. Les États-Unis d’Amérique sont une mosaïque de culture et de race, malgré tout, leurs dirigeants à travers les ans disent tous en choeur : « Nous, le Peuple des États-Unis », tout le peuple ?

En Haiti, Il existe trop de complexes au niveau des “ tetes pensantes” (inferiorité et superiorité), L’éducation et l’école de la population se font à plusieurs vitesses. Le problème des classes se trouve à son point culminant. Les “ecoles-sans-enseignes” regardent les apparences avant d’admettre un potentiel écolier en son sein. L’apartheid est omniprésent, en plein vingt-et-unième siècle dans un pays qui a fait la plus grande révolution anti-esclavagiste de tous les temps, Une révolution qui a ouvert les portes de l’independance à l’amérique latine (le panamericanisme !)

Quel gachis! Quel fiasco! Le problème de la souverainete nationale est haitiano-haitien, point barre. Sans une prise de conscience, style mousquetaire (un pour tous, tous pour un), de la part de l’elite, Haiti continuera de marcher à reculons…

Les dirigeants haitiens actuels …

Savent-ils qu’ils ont vingt millions d’yeux et d’oreilles braqués sur eux et qui les écoutent…attendant une lueur d’espoir impatiemment,… de leur part?...
Sont-ils imbus de la noble mission qui leur imcombe devant le tribunal de l’histoire? …

Savent-ils que les haitiens et haitiennes sont méprisés et maltraités partout où il passent dans le monde?

Savent-ils qu’Haiti est la risée de la nation née de la dernière pluie?

Quel exemple, pour les enfants d’aujourd’hui qui seront les adultes et dirigeants de demain…???

Le peuple haitien... quel crime a-t-il commis pour mériter un tel chatiment...

Il n'a pas les dirigeants qu'il lui faut...

Le fier peuple d'Haiti veut retrouver sa dignité pour pouvoir marcher la tete haute...

Des individus ont cherché une position noble pour la souiller ...

Avec des dirigeants de cet acabit… de quoi demain sera-t-il fait…pour Haiti?

Mais ou sont les haitiens et haitiennes...dignes de ce nom...de par le monde...

Cette plaisanterie a assez durée...Il est grand temps que ça cesse!



Andy LIMONTAS

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