mercredi 27 avril 2011

Haïti-Cholera : Rebondissement de l’épidémie à Baradères



Dix-sept personnes sont mortes du cholera en 4 jours dans la commune de Baradères (département des Nippes, Sud-Ouest d’Haïti), apprend AlterPresse.


Clednor Blanc, membre de l’organisation Tèt Kole Ti Peyizan Ayisyen, appelle les autorités sanitaires à intervenir d’urgence pour sauver les nombreuses vies actuellement en danger.
Selon lui, la situation ne cesse d’empirer alors qu’il n’existe aucun Centre de Traitement de Cholera (CTC) dans la zone. L’organisation Médecins Sans Frontières s’est retirée en février dernier au moment où l’épidémie connaissait une baisse assez significative.

Environ 160 personnes issues de la 3e section de Baradères se trouvent actuellement à l’hôpital de cette commune, lequel reçoit quotidiennement entre 80 et 100 cas d’infection au vibrio cholerea, selon Blanc.

Le personnel médical dépassé, ne dispose pas d’intrants nécessaires pour prendre en charge les malades qui affluent, explique t-il. Certains habitants de la zone ont commencé à plier bagages pour fuir la commune, ajoute t-il.

Par ailleurs, la grippe et la fièvre ajoutées au cholera se sont abattues sur la population de Baradères. Clednor Blanc appelle les autorités sanitaires à intervenir d’urgence.

Le cholera est apparu dans le pays en octobre 2010. Les circonstances de son introduction n’ont toujours pas été officiellement éclaircies, mais la maladie a déjà tué près de 5 000 haïtiens et causé des torts importants à l’agriculture et au commerce.

En mars, le ministère de la santé avait annoncé une possible disparition de la maladie du pays. Toutefois des foyers de l’épidémie continuent d’apparaitre un peu partout sur le territoire surtout dans les régions reculées, privées des services de base et d’infrastructures, notamment certaines sections communales du Plateau Central.

Les organisations humanitaires internationales qui ont assuré en majorité la réponse à la maladie, poursuivent leur retrait. Elles doivent céder la main progressivement à l’Etat haïtien. Un processus apparemment plus lent que la propagation de l’épidémie.

26 avril 2011

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