samedi 19 février 2011

Haïti - Politique : Fanmi Lavalas menace de perturber le second tour des élections

Environ 2,000 partisans et sympathisants de l’ex-Président Jean-Bertrand Aristide ont manifesté vendredi dans les rues de la capitale Port-au-Prince, pour réclamer le retour en Haïti de leur leader. La manifestation, qui réunissait des personnalités de Fanmi Lavalas et des chefs d’OP, a débutée à Bel Air, fait le tour du centre-ville avant de s’achever au Champs-de mars, devant le Palais Présidentiel où la police avait installée des barrières de sécurité pour prévenir les débordements des manifestants.

Les manifestants, majoritairement des jeunes, portaient des pancartes où l’on pouvait lire « Nous voulons Aristide en Haïti », « Bon retour président Aristide », « Titide nous t’attendons », «Vive le retour d'Aristide », tandis que d'autres brandissaient des portraits de l'ex-président, en exil en Afrique du Sud depuis février 2004. Les manifestants dénonçaient également l’ingérence de la Communauté Internationale dans les affaires haïtiennes.

« Les Etats-Unis n'ont pas à décider si le Président Aristide doit ou non revenir » a déclaré René Civil, l'un des dirigeants locaux de Fanmi Lavalas, qui a averti que si le Président Préval et les pays étrangers ne facilitaient pas le retour d'Aristide, les partisans d’Aristide se mobiliseraient et risquaient d'empêcher la tenue du second tour de scrutin « Aujourd'hui, ce n'était qu'une séance d'échauffement » à précisé le leader Lavalas.
 
Maryse Narcisse, porte-parole de l'ancien président, a exigée l’annulation du scrutin du 28 novembre et l’inclusion dans le processus électoral de tous les partis politiques y compris Fanmi Lavalas. Les organisateurs de la manifestation ont menacé, s'ils n'obtenaient pas satisfaction, de perturber le second tour de l'élection présidentielle, le 20 mars, alors que les manifestants scandaient en créole « Sans retour, il n'y aura pas de second tour »

La manifestation s’est déroulée dans une ambiance festive et s'est terminée sans incident. La foule s'est dispersée dans le calme en présence de la police anti émeute et des casques bleus des Nations Unies.

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