samedi 19 février 2011

Affaire Cassez : Calderon exige de la France plus de «respect»

Le président mexicain, Felipe Calderon, s'est exprimé cette nuit pour la première fois depuis le début de la crise diplomatique qui secoue la France et le Mexique, dimanche soir. Il exige de Paris le respect des décisions de justice concernant Florence Cassez, condamnée à 60 ans de prison pour complicité d'enlèvements. 


C'était sa première intervention publique sur l'affaire après le rejet du pourvoi en cassation de la Française le 10 février dernier. «Je réitère mon énorme respect et admiration pour le peuple français et ses institutions, y compris ses juges. Et j'exige le respect pour notre peuple, nos institutions et nos juges», a lancé le président mexicain lors d'un discours à la télévision.

Calderon a aussi évoqué la culpabilité, évidente selon lui, de Florence Cassez. «Nous parlons d'une ravisseuse, d'une femme qui faisait partie d'une très dangereuse bande de délinquants se consacrant à enlever des Mexicains, à mutiler des doigts, à menacer leurs familles», a-t-il dit.

«En plus les victimes ont reconnu cette dame, reconnu sa voix. Elle a été capturée dans le lieu où étaient séquestrées les victimes, d'autres criminels la mettent en cause. Le cas est plus que prouvé. Qui plus est, quand j'ai parlé au début avec le président Sarkozy, il ne mettait même pas en question le fond de l'affaire.»

Le cas Cassez est devenu une Affaire d'Etat ces derniers jours. Le gouvernement mexicain a suspendu sa participation à l'Année du Mexique en France, inaugurée début janvier, à la suite de la décision du président Sarkozy de dédier cet événement à Florence Cassez. Ses défenseurs et la diplomatie française mettent en cause des irrégularités dans la procédure ayant aboutit à sa condamnation.



LeParisien.fr 

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