mercredi 18 août 2010

Le BCEN n’en finit toujours pas de "délibérer"

Alors que les candidats et leurs partisans retiennent leur souffle, les proches collaborateurs de Wyclef Jean et de Jacques-Edouard Alexis s’attendent à un verdict favorable du CEP tout en mettant en garde contre "l’ingérence" du pouvoir


Le conseiller électoral Leonel Raphaël, président du Bureau du contentieux électoral national (BCEN), a fait savoir mercredi que le tribunal poursuivait ses délibérations sur les recours exercés contre certains candidats dont le rappeur de renommée mondiale Wyclef Jean (Viv Ansanm), et les anciens Premiers ministres Jacques-Edouard Alexis (MPH) et Yvon Neptune (Ayisyen pou Ayititi).

Le suspense restait entier en Haïti au lendemain de la décision du Conseil électoral provisoire de reporter à vendredi la publication de la liste définitive des candidats habilités à prendre part aux prochaines présidentielles.

"Nous mettrons fin à notre travail le plus tôt possible afin de rendre publique la liste des candidats agréés", a indiqué le pasteur Raphaël qui soutient que les cinq juges électoraux analysent les recours relatifs aux neuf cas de contestation avec des méthodes communes tout en se refusant à donner la moindre indication sur l’état d’avancement du processus.

Interrogé sur la validité ou non de l’épineuse question de la décharge dans l’évaluation des candidatures d’anciens grands commis de l’Etat, le représentant de la Fédération protestante d’Haïti au CEP a invité les journalistes à "faire preuve de patience".

Pour sa part, l’ancien président de la Chambre des Députés, Pierre Eric Jean-Jacques, dirigeant du parti Viv Ansanm sous la bannière duquel Wyclef Jean s’est présenté, n’était pas en mesure de fournir des détails sur les "menaces de mort" dont le chanteur dit être l’objet.

L’ex-parlementaire de Lespwa, l’ancienne majorité présidentielle devenue INITE, en profite pour appeler le Président René Préval à ne pas chercher à influencer le processus électoral et le BCEN à se prononcer sur les dossiers de contestation conformément à la loi.

D’un autre côté, Anès Lubin, autre dissident du parti au pouvoir, l’un des rares à avoir rejoint Jacques-Edouard Alexis, s’est dit optimiste sur les chances de l’ancien Premier ministre de Préval de faire partie des compétiteurs qui seront dans la course présidentielle.

Dans l’opinion publique, c’est l’expectative totale avant le verdict du CEP sur les 34 candidatures à la présidence enregistrées qui devrait, en principe, ouvrir la voie aux élections du 28 novembre.

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