dimanche 22 août 2010

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La Mission de stabilisation de l'ONU (MINUSTAH) a exhorté samedi les acteurs politiques et la population haïtienne et à respecter la loi électorale au lendemain de la publication de la liste définitive des candidats autorisés à participer aux présidentielles de novembre, étape marquée par la mise à l'écart de la vedette internationale du hip-hop, Wyclef Jean.

"La MINUSTAH appelle les candidats et les partis politiques participant aux élections présidentielles et législatives à respecter la Loi électorale et à promouvoir chez leurs membres les valeurs qui permettront à ces élections de se dérouler dans la plus grande sérénité et le respect des électeurs", indique un communiqué rendu public à Port-au-Prince.

Saluant l'annonce officielle du Conseil électoral provisoire (CEP), qui a mis fin vendredi soir à plusieurs jours de suspense, la force onusienne se déclare déterminée à "aider à garantir que ces élections soient libres, transparentes et justes".

La MINUSTAH doit apporter une assistance technique, logistique et sécuritaire au processus électoral tandis qu'une mission conjointe de l'OEA et de la CARICOM sera chargée de l'observation des différentes étapes conduisant aux élections présidentielles et législatives du 28 novembre jusqu'à la proclamation des résultats du second tour.

Wyclef Jean, dont le dossier de candidature n'était pas conforme à la constitution qui exigeait de lui cinq années consécutives de résidence en Haïti, ne fait pas partie des 19 aspirants qui se lanceront à la conquête du fauteuil présidentiel à partir du 27 octobre, date d'ouverture de la campagne électorale.
La situation est pareille pour les 14 autres concurrents exclus de la compétition.

"Le choc est total pour notre parti et notre groupe", a affirmé le célèbre rappeur sur la chaîne américaine CNN après avoir appelé ses partisans à respecter le verdict du CEP tout en exprimant son désaccord avec l'organisme électoral.

Quelques dizaines de personnes acquises à sa cause ont manifesté contre l'éviction de leur "héros" samedi après-midi à la Croix-des-Bouquets (environ 40 km au nord-est de la capitale), commune natale de Jean. "Nous n'irons pas voter si Wyclef n'est pas dans la course", scandaient les protestataires devant la résidence supposée de l'artiste qui ne s'y trouvait pas alors qu'il devait tenir une conférence de presse.

Interrogé par l'AFP, un "voisin" de l'ancien leader des Fugees soutient l'avoir vu samedi matin en larmes parce qu'il ne trouvait "aucune explication à son exclusion".

En prévision d'éventuelles réactions violentes des partisans des candidats évincés, les casques bleus et les unités anti-émeutes de la Police Nationale ont été déployés dans certaines zones sensibles de la capitale, notamment autour des bureaux du Conseil électoral à Pétion-Ville (est) et à Delmas (nord-est).

Cependant, depuis la publication de la fameuse liste aucun incident n'a été signalé.

Vilipendée par une partie de l'opposition qui lui reproche son "alignement total sur la Présidence", l'institution électorale a décidé de mettre en veilleuse la constitution en donnant son feu vert à la candidature de plusieurs anciens hauts responsables de l'Etat qui ne disposaient pas d'un certificat de décharge prouvant la régularité de leur gestion.

La tonalité politique des procédures d'analyse et méthodes de sélection des conseillers électoraux ne passe pas non plus inaperçue dans l'opinion publique. Environ une dizaine des 19 candidats admis sont issus directement du cercle intime du Président René Préval ou de Fanmi Lavalas, même si le parti de Jean-Bertrand Aristide est officiellement écarté du processus électoral et cherche à obtenir le départ anticipé du chef de l'Etat.

Le 28 novembre, lors des premières élections qu'Haïti organisera depuis le séisme dévastateur du 12 janvier ayant fait 300.000 morts, les électeurs se rendront aux urnes en vue de désigner, outre le successeur de Préval, 11 Sénateurs et 99 Députés. spp/Radio Kiskeya

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