mardi 20 juillet 2010

RESF - Réseau éducation sans frontières



Un bébé de 8 mois, souffrant, emprisonné au centre de rétention de Lyon avec son père atteint d’une hépatite C et de sa mère en train de faire une fausse-couche…
Ça va bien comme ça !


Pendant que le gouvernement de Monsieur Sarkozy distrait le monde avec ses ministres amateurs de cigares et de voyages en jet privés, et son ministre intègre dont la femme est au service (pour 200 000 € annuels, quand même !) de la dite milliardaire, la vraie vie continue pour ceux qui ne sont ni milliardaires, ni ministre.

Zinaida et David Odikadze ont fui la Géorgie en 2009, par crainte des représailles de leurs familles opposées à leur mariage. Sur scène, c’est Roméo et Juliette qu’applaudissent préfets et ministres. Dans la vraie vie, c’est suspect. Ils n’ont même pas le droit de déposer une demande d’asile car ils sont passés par la Pologne avant d’arriver en France.

Le 7 juillet dernier, le préfet d’Isère fait arrêter Zinaida et David à leur domicile ainsi que le petit Georgi, 8 mois, leur fils né en France. L’enfant est souffrant ? Peu importe. Le père est atteint d’hépatite C (contractée lors de transfusions consécutives aux représailles de sa famille) ? Il devait subir une intervention chirurgicale dans les prochains jours ? On s’en moque. La mère est enceinte ? Et alors ?

Comme c’est de plus en plus fréquemment le cas, l’expulsion est prévue pour le lendemain même. Elle est heureusement bloquée par un avocat qui dépose un recours en urgence mais le Juge des libertés et de la détention et le tribunal administratif de Lyon ne voit rien à redire à la position de la préfecture.

Depuis lors, la famille, le bébé pleurant sans cesse, croupit en prison administrative. Dans les conditions de confort matériel et moral qui font le charme des lieux de privation de liberté en France. Tant et si bien que le 16 juillet, Zinaida est prise de douleurs. Elle est transportée à l’hôpital qui diagnostique une fausse couche en cours. Aucun problème : elle est ramenée au centre de rétention où elle peut, dans les meilleurs conditions matérielles et morales, conduire sa fausse couche à terme entre son fils souffrant et son mari malade !
On va jusqu’où, comme ça ?

RESF appelle tous les citoyens que cette situation révolte à réagir auprès de la préfecture de l’Isère et du gouvernement.

Le 17 juillet 2010
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