samedi 3 juillet 2010

Lettre ouverte du LKP aux politiques de la Guadeloupe

Pointe-à-Pitre, le 1er Juillet 2010.

Monsieur Le Préfet de Guadeloupe
Mmes Mrs Les Maires de Guadeloupe

Objet : Mercury Day.

Madame, Monsieur,

Encore une fois, les adeptes du Sea, Sex and Sun veulent organiser leur « Mercury Day » en Guadeloupe. Présenté comme « un évènement incontournable de la Caraïbe », cette fiesta géante serait selon les organisateurs, la vitrine «de toutes les valeurs qui sont chères à la Guadeloupe : ambiance musicale, joie et bonne humeur, …. ». « Synonyme de mixité raciale et sociale », il est « attendu de pied ferme aussi bien par les élus que les invités des années précédentes ».

Mieux encore, les organisateurs prétendent défendre l’environnement tout en en alliant « mixité sociale et raciale».

Les Guadeloupéens ont encore en mémoire la fameuse édition 2007 où pas moins de 500 hors bords et plus de 3000 personnes, sous l’emprise d’alcool et autres addictions pour la plupart, ont pris d’assaut cet îlet de 200 M2 du Grand Cul de Sac Marin, espace naturel protégé. Même un véhicule 4X4 y avait été transporté.

Rappelons aussi les innombrables interventions des sauveteurs et des pompiers portant secours en mer et à la Marina du Gosier aux nombreux participants saouls et pétés.

Contrairement aux dires des promoteurs de cette manifestation, la Mercury Day n’est ni un symbole de mixité raciale et sociale (que l’on ne retrouve guère chez les promoteurs d’ailleurs), ni une vitrine du nautisme, ni un outil de défense de l’environnement, encore moins un vecteur des valeurs de la société Guadeloupéenne.

Vous l’aurez compris, il s’agit purement et simplement d’une immense virée, un apéro géant, organisée au profit de propriétaires de gros bateaux, en quête de sensations et de tentations de tous ordres, combinée à une publicité grandeur nature pour les moteurs Mercury et son représentant local.

Ce type de manifestation ayant pour but de faire de la Guadeloupe un lieu de villégiature et de plaisirs en tous genres n’a donc en rien pour mission ni de protéger, ni de valoriser notre environnement mais plutôt d’assurer la promotion d’une certaine Guadeloupe, festive et débauchée.

Il s’agit en fait de l’importation d’un modèle parti des Etats-Unis et appelé Spring break : les étudiants américains, de race blanche pour la quasi-totalité, se rendent dans un pays "tropical" pour une semaine complète de beuveries et de défonces conclues par des orgies. Les villes de Cancun et d’Acapulco au Mexique sont les plus connues, mais sont loin d’être les seules villes ainsi transformées en bordels à ciel ouvert. Entourées de misère et de pauvreté, leur choix n’est pas innocent... Simples écoles du tourisme sexuel pour ceux qui, à l’âge de 35-40 ans, iront pratiquer la pédophilie en Thaïlande, à Saint-Domingue ou encore sur les côtes africaines.

Et ce ne sont pas là les valeurs que défendent les Guadeloupéennes et des Guadeloupéens.

Aussi, les autorisations nécessaires à une telle manifestation relevant de votre autorité, nous vous interpellons afin de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour en interdire son organisation an péyi annou. Notre pays et notre jeunesse méritent mieux.

Le Porte Parole du LKP
E.DOMOTA

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