jeudi 8 juillet 2010

Afro et burqa même combat ?


Manifestation contre le port de la burqa.

Les politiques sont parfois irritants, que le gouvernement ait instrumentalisé cette histoire de burqa, un vêtement intégral ressemblant à une camisole, qui cache toutes les parties du corps ainsi que le visage, porté par 350 femmes musulmanes, au gré des besoins manipulatoires soit devenu une cause nationale, qu'il convient de régler par la loi. Nous convenons que c'était une urgence, vu que cette histoire de burqa permettait de couvrir l'échec de la politique sarkozienne et d'occuper l'espace médiatique pendant que ces messieurs détruisaient tout le système social à la française, vendaient ce pays à leurs amis de la CITY et se comportaient de manière outrageuse en confusionnant les genres, pratiques pour l'instant contrariées par les révélations de Médiapart, peut s'en faut, mais que l'opposition participe à ce jeu me dépasse!

La député socialiste George Pau-Langevin, titre un post :" LA BURKA DEVOILE UN MALAISE PROFOND" dont le contenu indique :" Les femmes portant le voile intégral "nous adressent un message et nous avons le devoir de le décrypter", comparant leur attitude à celles des Noirs américains qui portaient leurs cheveux longs et crépus dans les années 70."

Je crois qu'à des moments de la vie, même politique, il ne faut pas jouer le jeu que l'on vous impose, il faut rester taisant si on n'a pas les moyens de contrer l'adversaire, voire ne rien dire, ne rien faire, refuser de parler, de répondre, ne pas alimenter la mascarade.

Puis, je ne vois pas en quoi est-ce comparable la situation des noirs américains, qui portaient l'afro, clamaient haut et fort Black is beautiful ou Black and proud avec ces femmes portant une burqa, afin de plaire à leur dieu ?

Dans le cas des Afro-américains, il y avait des revendications politiques, des revendications d'égalité de droits, d'égale justice, formulées par des millions d'hommes et de femmes, dont la couleur de la peau les excluait d'une plénitude de droit.


Souvenons-nous, les Noirs américains vivaient ou vivent dans des conditions de grande pauvreté et de violence, dans un apartheid social et économique, dans des espaces ségrégués ou relégués, dans la discrimination et le racisme même encore en 2010, quoique que le président des États-Unis (Barack Obama) soit Noir, les choses n'ont pas radicalement changé depuis les années 70.


Quoi de commun avec ces 350 femmes, qui souhaitent vivre pleinement leur foi, s'abonnir par le respect d'une croyance voulant que pour plaire à Dieu, il faut se cacher des hommes ?

Certes, elles font une lecture particulière de cette religion, mais nous savons qu'il existe des sectes dans ce pays ayant des milliers d'adeptes dont le comportement vestimentaire est tout aussi singulier.

Je comprends le besoin d'exister des politiques, mais il faut se garder des amalgames de ce genre.



Evariste Zephyrin

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