lundi 12 avril 2010

Productivisme


La course effrénée aux plus bas prix de production permet de s'apercevoir que certains sont prêts à tout : les poulets à la dioxine, la mélanine dans le lait et les friandises chinoises pour faire croire qu'ils étaient plus riches en protéine...et puis...canards avariés, arnaques aux labels, faux beurre, fausses céréales biologiques, vins falsifiés, lait trafiqué, boeufs aux hormones, faux étiquetage, lavage de têtes de veau à l'eau oxygénée ou au détergent pour leur donner un aspect plus frais, mélange des boues d'épuration aux aliments
pour animaux d'élevage destinées à la consommation.

Et grâce au prétexte spécieux de mise en place de normes sanitaires inutiles, à la déréglementation de tous les marchés et la complicité des différentes commissions (OMC, codex alimentaire, AFSSA) toute concurrence est écartée au profit des cartels agroalimentaire qui imposent aux paysans une agriculture hyperproductive, les obligeant à s'industrialiser ou à disparaître, ruinant successivement les pays du tiers monde et l'occident.

L'agriculture est devenue un sous produit de l'industrie agrochimique, les légumes, les fruits, la viande et le poisson ont perdu 50 % de leur nutriments et sont insipides, les sols, la faune et la biodiversité sont en train de mourir.

Par le biais de l'ouverture des marchés et le risque de contamination des cultures, on ne sait plus très bien ce qui est dans nos assiettes. Selon André Cicolella, chercheur en santé environnementale, spécialiste de l'évaluation des risques sanitaires,il est urgent pour les gouvernements de faire une politique qui prenne en compte la pollution dont nous sommes victimes , dans sa globalité : cosmétiques, médicaments, alimentation, environnement ...en arrêtant de protéger les intérêts industriels au détriment de la population, il est convaincu que "ce qui fera bouger les choses, ce sera la pression de l'opinion publique".

D. Elizee

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